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Covid-19 : les Algériens bientôt privés de voyages en Union européenne ?

Observant une augmentation des cas de Covid-19 en Algérie, l'UE a proposé de retirer ce pays de la liste des nations dont les ressortissants sont autorisés à voyager en son sein. La décision devrait être entérinée le 30 juillet par les Etats membres.

L'Union européenne a proposé de réintroduire des restrictions aux voyages en provenance et à destination de l'Algérie en raison d'une recrudescence des contaminations par le Covid-19 dans ce pays. L'actualisation de la liste créée mi-juin pour coordonner la réouverture des frontières extérieures de l'UE a été soumise à validation par procédure écrite ce 29 juillet après une réunion des ambassadeurs des 27 Etats membres. La consultation doit se terminer le 30 juillet après-midi, a précisé une source européenne. 

La liste des pays dont les ressortissants sont autorisés à voyager dans l'UE est établie en fonction notamment des critères épidémiologiques. L'enjeu est important en cette période de vacances estivales.

Il a été proposé de retirer l'Algérie après une recrudescence des cas de contamination dans ce pays, ont expliqué plusieurs sources européennes. Depuis l'enregistrement du premier cas le 25 février, 1 174 décès ont été recensés en Algérie, selon les chiffres du 28 juillet. Le 24 juillet, le pays a enregistré un record quotidien d'infections (675) sur son sol.

Selon une source diplomatique, le Maroc a été maintenu dans la liste, mais le pays reste sous surveillance en cas d'aggravation de la situation sanitaire.

La liste de l'UE est actualisée tous les quinze jours. Elle compte douze pays : Australie, Canada, Géorgie, Japon, Maroc, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Corée du sud, Thaïlande, Tunisie, Uruguay et Chine, avec une  condition de réciprocité. Le retrait de l'Algérie suit ceux de la Serbie et du Montenegro.

Les voyages «non essentiels» vers l'Europe ont été interdits depuis le 17 mars, afin de lutter contre la propagation de la pandémie. La recommandation adoptée n'est toutefois pas contraignante : chaque Etat membre reste responsable des voyageurs qu'il laisse entrer sur son territoire. L'UE tente toutefois de se coordonner pour maintenir la liberté de circulation au sein de l'espace Schengen. Bien qu'ayant quitté l'UE, le Royaume-Uni est considéré comme un pays membre jusqu'à la fin de la période de transition le 31 décembre.