Les manifestants anti-Netanyahou ne désarment pas. Ils étaient encore une fois plusieurs milliers à Tel-Aviv pour réclamer la démission du Premier ministre, empêtré dans des affaires de corruption et accusé d'avoir mal géré la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus.
Des heurts ont notamment éclatés entre policiers et manifestants au cours de la soirée. La police montée à cheval a été utilisée pour disperser les manifestants.
Cinq manifestants hospitalisés
D'après le Time of Israel et Haaretz, la manifestation se tenait à proximité du domicile du ministre de la Sécurité intérieure, Amir Ohana, accusé d'avoir donné des consignes pour accroître la répression visant les manifestants anti-gouvernement.
Le site d'information rapporte que des militants d'extrême-droite ont attaqué les manifestants à coup de gaz lacrymogène, de bouteilles de verre et d'armes blanches. Cinq manifestants ont été hospitalisés, dont deux souffraient de blessures liées à des coups de couteau.
D'après la radio militaire israélienne, les assaillants appartenaient au groupe de hooligans du Betar Jérusalem, la Familia. Quatre individus ont été interpellés.
Au pouvoir sans discontinuer depuis 2009, Benjamin Netanyahou a été inculpé en novembre 2019 pour corruption, abus de confiance et malversation dans une série d'affaires. Une première pour un chef de gouvernement israélien en cours de mandat.
Concernant le Covid-19, si Israël s'est d'abord vanté de sa gestion de la pandémie – avec un nombre relativement bas de cas de malades – les cas d'infection se sont finalement multipliés, forçant le gouvernement à imposer de nouvelles restrictions.
Face à la colère qui monte, le Premier ministre a dénoncé un mouvement mené par des «gauchistes anarchistes» et accuse les médias de «propagande» et de diffusion des fausses informations.