Le controversé milliardaire américano-hongrois George Soros, champion des causes progressistes, a annoncé une nouvelle série de financements. Alors que la mort de George Floyd, cet Afro-Américain tué par un policier blanc, a soulevé une vague d'indignation aux Etats-Unis, George Soros a annoncé qu'il allait investir 220 millions de dollars pour combattre le «racisme systémique».
Dans un message posté sur Twitter, il a assuré que cet investissement viendrait «renforcer le pouvoir dans les communautés noires et les nouvelles politiques antiracistes» outre-Atlantique, et renvoyé vers un communiqué de son organisation Open Society pour davantage d'informations.
Mettre fin au «maintien de l'ordre tel que nous le connaissons aujourd'hui»
Dans celui-ci, l'ONG explique que la majeure partie de cet investissement, 150 millions de dollars, se fera via «des subventions sur cinq ans à des organisations dédiées à la justice dirigées par des Noirs qui ont contribué à créer et à maintenir l'effort vers l'égalité raciale». Parmi les organisations citées, «certaines se battent pour mettre au fin au maintien de l'ordre tel que nous le connaissons aujourd'hui», précise le communiqué.
«Il est inspirant et puissant de vivre ce moment de transformation du mouvement de justice raciale», s'enthousiasme le président de l’Open Society Patrick Gaspard, soulignant que la lutte contre le «racisme systémique» doit se mener à tous les niveaux : «[le racisme systémique] existe depuis l'aube de la république jusqu'à aujourd'hui, et est ancré à tous les niveaux du gouvernement, ainsi que dans notre système pénal et judiciaire.»
L'ONG explique qu'elle va en outre s'implanter dans le tissu politique et associatif local pour «faire progresser la justice raciale», puisque 70 millions de dollars seront consacrées à promouvoir des «stratégies audacieuses et prometteuse» pour ré-imaginer la sécurité publique dans les municipalités.
Parmi les initiatives soutenues, des projets visant à «nourrir l'engagement civique des jeunes, dont beaucoup se sont engagés pour la première fois dans l'activisme en réponse à ce moment politique extraordinaire de l'histoire de notre pays», et un appui «aux efforts en cours pour lutter contre la répression et la désinformation des électeurs et garantir la sûreté et la sécurité des élections en pleine pandémie».
Donald Trump, opposé de longue date à George Soros, estime que le financier cherche à déstabiliser sa présidence : il vient notamment de l'accuser – au même titre que deux autres «milliardaires gauchistes» Michael Bloomberg, et Tom Steyer – d'aider le camp démocrate à mettre en place des mesures visant à «truquer» l'élection, telles que la généralisation du vote par courrier ou le fait de pouvoir voter sans présenter de carte d'identité.
Il y a quelques mois Donald Trump avait accusé le milliardaire de financer les manifestants contre la confirmation à la Cour suprême du juge Brett Kavanaugh. Dans le passé plusieurs associations partenaires et un des hauts responsables de la Women's March contre le chef d'Etat avaient eu des liens financiers avec George Soros.