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Canfin, Jadot, Berger, L'Oréal, Coca-Cola... Tous unis pour une «relance verte européenne» ?

Ministres, eurodéputés écologistes et centristes, ONG et dirigeants d'entreprise : quelque 180 signataires prônent, dans une tribune publiée dans plusieurs médias européens, une «alliance européenne pour une relance verte» post-crise sanitaire.

A l'initiative du président de la commission Environnement du Parlement européen Pascal Canfin (ex-EELV désormais LREM, appartenant au groupe européen Renew Europe, centristes et libéraux), quelque 180 responsables politiques, dirigeants d'entreprises, think tanks et ONG appellent à une «alliance européenne pour une relance verte» à l'issue de la crise sanitaire et économique du Covid-19. Son ambition : «Bâtir une réflexion partagée sur des plans d'investissement verts d'après-crise» et «participer à construire les plans de relance et de transformation».

«L'alliance s'engage à proposer les solutions d'investissement nécessaires, et alignées avec les engagements pour le climat, pour relancer l'économie après la crise», expliquent notamment les signataires.

Si nous relançons l'économie dans la mauvaise direction, nous irons encore plus vite dans le mur de la crise climatique. 

La tribune a été publiée dans Le Monde (France), La Libre Belgique, le Corriere della Sera (Italie), Publico (Portugal), SEM (Slovaquie), Politico et El Diario (Espagne).

Des multinationales aux eurodéputés écologistes, l'étendue de la palette des signataires interpelle. Parmi eux figurent notamment :

Nous rassemblons les énergies pour une relance verte

«Si nous relançons l'économie dans la mauvaise direction, nous irons encore plus vite dans le mur de la crise climatique. C'est pourquoi nous rassemblons les énergies pour une relance verte», a déclaré Pascal Canfin, cité dans un communiqué.

Alliance contre-nature ?

Sur les réseaux sociaux, de nombreux militants écologistes ou sympathisants de la gauche radicale ont protesté contre cette initiative. Ils ont épinglé certains signataires dirigeants d'entreprises, souvent accusées de greenwashing ou encore de scandales environnementaux comme Nestlé, Coca-Cola, Suez, Umicore ou encore H&M. Ce paradoxe et l'hétérogénéité du curieux aéropage a également irrité Martine Billard, oratrice nationale de La France insoumise. Elle s'est insurgée contre «le libéralisme vert version LREM» et «les aménagements du système» que supposaient les mesures proposées par cette tribune.