Dans le cadre des mesures prises pour enrayer la pandémie de Covid-19, le Premier ministre italien Giuseppe Conte a communiqué dans la nuit du 21 mars au 22 mars l'arrêt de «toute activité de production» qui ne serait pas indispensable pour garantir l'approvisionnement de biens essentiels à la population.
C'est la crise la plus grave traversée par le pays depuis la Seconde Guerre mondiale
Giuseppe Conte a annoncé sa décision de «fermer toute activité de production sur le territoire qui ne serait strictement nécessaire, cruciale et indispensable afin de […] garantir les biens et les services essentiels» lors d'une allocution officielle. Un «pas supplémentaire» dans le chemin des mesures restrictives déjà prises par le gouvernement italien.
Le Premier ministre a ensuite précisé son propos en indiquant que les pharmacies, les supermarchés et magasins d’alimentation, les services postaux, financiers et d’assurance, ainsi que les transports continueraient de fonctionner. «On ralentit le moteur productif du pays, mais on ne l’arrête pas», s’est-il exprimé à propos d’une «décision pas facile».
«On ne peut pas cacher la réalité qui est chaque jour sous nos yeux. C'est la crise la plus grave traversée par le pays depuis la Seconde Guerre mondiale», a-t-il lancé. Et de poursuivre : «Les mesures adoptées demandent du temps avant de produire leurs effets. Nous devons continuer à respecter toutes ces règles avec patience et confiance.» «Elles sont sévères, je le sais. Mais nous n'avons pas d'alternative. On doit résister, c'est le seul moyen de nous protéger, ainsi que ceux que nous aimons», a enfin souligné Giuseppe Conte.
Le soir du 9 mars, le président du Conseil italien avait présenté une batterie de nouvelles mesures de restriction exceptionnelles, regroupées dans un nouveau décret visant à endiguer la propagation du coronavirus. Elles incluaient l'«interdiction de rassemblement» et la prolongation de la fermeture de toutes les écoles et universités du pays jusqu'au 3 avril.
Avec un nouveau record journalier de 800 décès supplémentaires en 24h, l'Italie recense désormais 4 825 morts, dont 3 095 pour la seule région de Lombardie (nord) depuis le début de la crise de Covid-19, il y a un mois, selon le bilan de la sécurité civile italienne du 21 mars.