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L'armée américaine annonce entamer son retrait d'Afghanistan

Les forces américaines en Afghanistan ont annoncé le 9 mars qu'elles avaient entamé leur retrait d'Afghanistan, prévu dans le récent accord de paix signé avec les Taliban, pour réduire leurs effectifs de 13 000 à 8 600 militaires.

Washington a prévu de faire passer ses effectifs en Afghanistan de 13 000 à 8 600 militaires dans les 135 jours, dans le cadre de l'accord signé avec les Taliban le 29 février à Doha. C'est dans ce contexte que les autorités américaines ont annoncé le début de leur retrait. 

Un responsable américain sous couvert d'anonymat, cité par l'AFP, a fait savoir le 10 mars que l'armée américaine avait commencé à se retirer de deux bases d'Afghanistan, dont l'une dans un bastion taliban. Ces bases seraient situées, selon lui, à Lashkar Gah, la capitale de la province du Helmand (sud), largement sous contrôle des insurgés, et dans la province d'Herat (ouest).

Les forces américaines en Afghanistan «maintiennent tous les moyens militaires nécessaires» pour les opérations contre les djihadistes d'Al-Qaïda et du groupe terroriste Daesh et pour soutenir les forces afghanes, selon un communiqué de leur porte-parole, le colonel Sonny Leggett.

Négociations inter-afghanes compromises

Le torchon brûle toujours entre les Taliban et le gouvernement afghan entre lesquels les hostilités ont repris le 2 mars après une trêve de 9 jours. Le président Ashraf Ghani, exclu des négociations de Doha, refuse d'honorer l'un des principaux points de l'accord, non ratifié par son gouvernement : la libération de jusqu'à 5 000 prisonniers Taliban. Les insurgés quant à eux estiment que ce point est un préalable à toute négociation inter-afghanes, qui constituent elles aussi un point de l'accord conclu entre Taliban et Américains.

L'Afghanistan se trouve en outre confronté à une nouvelle crise institutionnelle. Le rival d'Ashraf Ghani aux élections de septembre 2019, Abdullah Abdullah, pourtant largement perdant selon les chiffres officiels (39,52%), s'est déclaré président le 9 mars, quelques minutes après l'investiture officielle de son adversaire. 

Autre facteur de déstabilisation du pays : le groupe terroriste Daesh, qui multiplie les attaques contre les autorités et les minorités religieuses. 32 personnes ont été tuées le 6 mars dans une attaque visant des commémorations honorant la mémoire d'une personnalité chiite afghane auxquelles assistait Abdullah Abdullah.