En Israël, les sondages à la sortie des urnes diffusés après la fermeture des bureaux de vote créditent, ce soir du 2 mars, le Likoud (droite nationaliste) de Benjamin Netanyahou de 36 ou 37 sièges sur les 120 du Parlement, contre 32 ou 33 pour la formation Kahol Lavan (Bleu Blanc, centriste) de son rival Benny Gantz.
Selon ces mêmes sondages, le bloc de droite obtiendrait 60 sièges : il ne lui manquerait alors qu'un seul siège pour atteindre le chiffre de 61 députés, seuil pour former un gouvernement. Le Premier ministre israélien a remercié ses électeurs dans un court message sur Twitter accompagné d'un cœur.
La gauche est créditée de 52 à 54 sièges et la formation de droite nationaliste laïque Israël Beiteinou d'Avigdor Lieberman, qui pourrait faire pencher la balance, de six à huit sièges.
La «Liste unie» des partis arabes israéliens obtiendrait quant à elle 14 à 15 sièges, son meilleur score. Les résultats officiels partiels seront publiés dans la nuit du 2 au 3 mars et peuvent changer des estimations de sortie des urnes.
Le scrutin s'est tenu dans un contexte d'instabilité politique en Israël depuis des législatives infructueuses d'avril et septembre 2019, qui ont donné lieu à de nouvelles élections faute d'accord gouvernemental stable.
Depuis, les deux candidats ont soutenu le controversé plan de paix américain au Moyen-Orient et le Premier ministre sortant a promis une annexion rapide de la vallée du Jourdain et de colonies en Cisjordanie d'ici «deux mois maximum».
Le Likoud a indiqué dans un communiqué que Benjamin Netanyahou avait parlé «avec tous les chefs de partis de droite et a[vait] accepté de former le plus tôt possible un gouvernement national fort pour Israël».
Pour Saëb Erakat, secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), les sondages de sortie des urnes israéliens montrent que «la colonisation, l'annexion et l'Apartheid ont gagné».