International

«Le peuple peut se tromper» : Nathalie Loiseau le martèle, «le Brexit est une erreur»

L'ex-tête de liste de la majorité présidentielle aux européennes n'a semble-t-il pas digéré le départ des Britanniques de l'UE. L'eurodéputée martèle que le Brexit est une «mauvaise décision» qui serait notamment due à la diffusion de «mensonge[s]».

L'eurodéputée La République en marche (LREM) Nathalie Loiseau a vivement critiqué la résolution, clairerépétée et désormais actée, du peuple britannique de quitter l'Union européenne (UE). Lors d'un entretien accordé à France Inter le 31 janvier, jour officiel du Brexit, la présidente de la sous-commission Sécurité et Défense du Parlement européen a estimé que le peuple britannique avait été «trompé». 

«Le Brexit est une erreur. [...] On peut tous faire une bêtise même en étant souverain [...] Le peuple peut se tromper, surtout quand on l’a trompé, surtout quand on lui a menti», a-t-elle déclaré en réponse à une question du journaliste Ali Baddou, qui souhaitait savoir si un «peuple souverain» pouvait se tromper dans un vote. 

«Il n’y a pas de bon Brexit, c’est une mauvaise décision», a asséné l'eurodéputée, qui estime qu'on a menti aux électeurs britanniques lorsqu'il leur a été promis de «reprendre le contrôle» de leur pays.  

Le mensonge a payé

L'ancienne tête de liste de la majorité présidentielle aux européennes a de nouveau abordé le même jour l'idée d'un «mensonge» à l'égard des électeurs britanniques sur Europe 1. «Les leçons à tirer [du Brexit], c’est quand même que le mensonge a payé», a-t-elle affirmé à l’antenne de la radio. 

Questionnée sur le choix en faveur de la sortie de l'UE des électeurs britanniques, l'ancienne ministre a estimé que «quand on dit non à un référendum, on est nombreux à ne pas vouloir d’une chose, ça ne veut pas dire qu’on veut la même chose».

Campagne du Brexit : «Mensonges, exagération, simplifications», selon Macron

Dans son discours sur le Brexit du 31 janvier, le président de la République française Emmanuel Macron a, de la même façon, dénoncé une campagne de 2016 «faite de mensonges, d'exagération, de simplifications, de chèques qu’on a promis et qui n'arriveront jamais». Il en a déduit «qu'il faut à chaque instant nous souvenir de ce à quoi le mensonge peut conduire dans nos démocraties». 

Cette sortie du chef d'Etat avait été remarquée par ses opposants politiques favorables au Brexit : «La campagne présidentielle de 2017 a été faite de mensonges, d’exagérations et de simplifications», avait notamment ironisé le délégué national du Rassemblement national Jean Messiha.

Dans la même veine, le patron des Patriotes, Florian Philippot, avait commenté les propos d'Emmanuel Macron sur les «mensonges» de la campagne du Brexit en ces termes :«Les mensonges des anti-Brexit oui ! Ses copains ! Qui annonçaient l’Apocalypse ! Où est-elle ? Macron mauvais joueur.»

Lire aussi : Les pro-Frexit et souverainistes ont célébré ensemble la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne