International

Après l’Algérie, le Congo accueille une réunion afin de tenter de résoudre le conflit libyen

L’Afrique ne veut pas jouer les seconds rôles dans la résolution de la crise libyenne. Après Alger, Brazzaville tente à son tour, ce 30 janvier, de réunir plusieurs protagonistes impliqués dans le conflit en vue de poser les bases de sa résolution.

L’Afrique tente de s’impliquer davantage dans la résolution de la crise libyenne. Après l’Algérie, c’est au tour du Congo-Brazzaville d’être l'hôte d’une nouvelle réunion afin de poser les premiers jalons d'un processus de paix qui se fait attendre. 

«L’objectif poursuivi par cette réunion est la recherche de solutions en vue de la résolution de la crise libyenne tel que recommandé par la dernière conférence de Berlin [organisée à l'initiative la Russie et de la Turquie]», avait expliqué le 29 janvier, un communiqué de la présidence congolaise. Cette réunion doit permettre «de réaffirmer la position de toute l’Afrique, celle qui consiste à privilégier le dialogue inter-libyen dans la recherche de la solution au conflit avant tout processus électoral».

Fayez al-Sarraj, le dirigeant du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et rival du maréchal Haftar, n’était pas présent à l’ouverture des travaux auxquels ont en revanche pris part le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, et le représentant de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé. Selon une source diplomatique congolaise citée par l’AFP, Fayez al-Sarraj participera néanmoins à une réunion à huis clos. Quant à l’homme fort de l’est libyen, il sera représenté par une délégation qui sera, elle aussi, reçue séparément à huis clos.

La Libye est un pays africain et les victimes du conflit libyen sont essentiellement en Afrique

Les chefs d’Etats du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso – qui est également le président du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye –, de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, ainsi que de la Mauritanie, Ould Cheikh El-Ghazouani, participent également à la réunion. L’Algérie est quant à elle représentée par son Premier ministre, Abdelaziz Djerad.

Le 6 janvier, à l'occasion des vœux au corps diplomatique, le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, avait exprimé son souhait de voir le continent africain associé à l'ensemble des initiatives portant sur la résolution de la crise libyenne. «La Libye est un pays africain et les victimes du conflit libyen sont essentiellement en Afrique. Dès lors, toute stratégie de règlement de la crise libyenne tendant à marginaliser le continent africain pourrait se révéler complètement inefficace et contre-productive», avait-il prévenu au surlendemain de l'officialisation par le président Recep Tayyip Erdogan de l'envoi d'un premier contingent de soldats turcs en Libye.

Lire aussi : L’impuissance de la communauté internationale face à la crise libyenne