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L'armée syrienne subit des pertes et bat en retraite dans la région d’Idleb

Les terroristes de HTS ont attaqué l'armée syrienne dans la province d'Idleb. Selon le ministère russe de la Défense, 40 soldats loyalistes ont perdu la vie et 80 ont été blessés alors que les négociations entre Moscou et Ankara se poursuivent.

Selon le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflits en Syrie – rattaché au ministère russe de la Défense – cité par Interfax, les forces gouvernementales syriennes ont subi ce 23 janvier dans la zone de désescalade d’Idleb une offensive au cours de laquelle 40 soldats auraient perdu la vie et 80 auraient été blessés.

Selon cette source, «des centaines de combattants» ont «lancé plusieurs attaques» contre des positions contrôlées par l’armée syrienne, réussissant à récupérer deux d’entre elles aux alentours de la ville de Ma’arrat al-Numan, dans le sud-est de la région, contraignant les forces gouvernementales à battre en retraite.

D’après l’agence de presse nationale Sana, les terroristes d’Hayat Tahrir al-Cham (HTS, anciennement le Front al-Nosra, branche syrienne d'al-Qaïda), ont lancé, dans la matinée du 23 janvier, une attaque contre différentes positions de l’armée syrienne à l’aide de «véhicules piégés» et de «divers types d’armes», forçant les forces loyalistes à se «redéployer» afin d’empêcher la progression du groupe terroriste.

L'armée turque est quant à elle positionnée dans douze postes d'observation de la province d'Idleb, en vertu d'un accord conclu en septembre 2018 entre Moscou et Ankara et visant à éviter une offensive du gouvernement syrien. Cet accord prévoyait la mise en place d'une «zone démilitarisée» de 15 à 20 kilomètres de large pour séparer les zones gouvernementales des territoires rebelles et djihadistes dans la province d'Idleb, mais aussi les régions voisines d'Alep, de Hama et de Lattaquié.

Malgré les efforts déployés, les terroristes de HTS continuent d'opérer dans la province où vivent trois millions de personnes, et l'intensification des bombardements dans la région pourrait favoriser un nouvel afflux de déplacés. Le 22 décembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait d’ailleurs averti l'Europe que son pays ne pouvait faire face à lui seul à un nouvel afflux de réfugiés, alors que les émissaires turcs et russes discutent actuellement de la mise en place d'un nouveau cessez-le-feu dans la province.

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