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«Votre courage nous inspire» : en farsi, Trump tweete son soutien aux manifestants iraniens

Le dirigeant américain a apporté son soutien aux manifestants qui se sont rassemblés en Iran après que Téhéran a reconnu avoir abattu par erreur un avion civil, faisant 176 mors, quelques jours après la frappe américaine contre le général Soleimani.

«Au brave peuple iranien, qui souffre depuis longtemps : je suis à vos côtés depuis le début de ma présidence, et mon administration continuera à être à vos côtés. Nous suivons de près vos manifestations, et votre courage nous inspire», a tweeté Donald Trump ce 12 janvier, en farsi et en anglais. Des manifestations anti-gouvernementales rassemblant plusieurs milliers de personnes ont en effet eu lieu en Iran la veille, afin de réclamer justice après que Téhéran a reconnu avoir abattu, par erreur, un avion civil ukrainien, en pleine crise avec Washington.

Dans une autre publication sur le réseau social, le président américain a commenté, en référence au mouvement de contestation de novembre, lui aussi ouvertement soutenu par Washington : «Il ne peut pas y avoir un autre massacre de manifestants pacifiques, ni une coupure d'internet. Le monde regarde.»

Egalement adepte des tweets en farsi, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a pour sa part diffusé une vidéo montrant différents rassemblements en Iran, avec pour commentaire : «La voix du peuple iranien est claire. Ils en ont marre des mensonges du régime, de la corruption, de l'incompétence et de la brutalité des Gardiens de la révolution sous la cleptocratie de Khamenei. Nous sommes avec le peuple iranien qui mérite un futur meilleur.»

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Des rassemblements aux abords d'universités

La tension reste vive au Moyen-Orient, quelques jours après la frappe américaine sur l'aéroport de Bagdad, qui a tué le général iranien Soleimani, chef de la force al-Qods, branche des Gardiens de la Révolution chargée des opérations extérieures. Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires pro-iranienne et figure de proue de la lutte contre Daesh en Irak, avait également perdu la vie lors de l'opération décidée par Donald Trump.

Tandis que les funérailles de Qassem Soleimani rassemblaient des millions de citoyens dans tout le pays, l'Iran a riposté en frappant des bases militaires américaines dans la région, sans faire de victimes selon Washington.

Dans ce contexte de tensions et de menaces, Téhéran a abattu par erreur un avion civil ukrainien, faisant 176 morts, majoritairement des Iraniens et des Canadiens, parmi lesquels des binationaux. Malgré les excuses publiques du général Amirali Hajizadeh, qui a endossé l'entière responsabilité de la tragédie, des rassemblements anti-gouvernementaux ont eu lieu ce 11 janvier, notamment aux abords d'universités, rassemblant plusieurs milliers de personnes.

Selon un journaliste de la BBC, des chants contre le général Soleimani et les Gardiens de la Révolution ont été entonnés par les manifestants.

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