Selon Téhéran, le 4 janvier, les Etats-Unis ont appelé l'Iran à «se venger proportionnellement» de l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani, chef de la force al-Qods (branche des Gardiens de la Révolution chargée des opérations extérieures), tué dans le bombardement de l'aéroport de Bagdad, en Irak, mené la veille par Washington.
La Suisse, qui représente les intérêts des Etats-Unis en Iran en l'absence de relations diplomatiques entre les deux pays, a affirmé, le 3 janvier, que son représentant avait «transmis un message que les Etats-Unis l'ont chargé de remettre» à l'Iran, sans en préciser sa teneur.
«Vengez-vous proportionnellement à ce que nous avons fait»
Cité le 3 janvier au soir par le site de la télévision d'Etat iranienne, le contre-amiral Ali Fadavi, commandant en chef adjoint des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique d'Iran, a affirmé que les Etats-Unis avaient dit «si vous voulez vous venger, vengez-vous proportionnellement à ce que nous avons fait».
Les Américains ne sont pas en position de «décider» de la réponse de l'Iran et «doivent s'attendre à une dure vengeance. Cette vengeance ne se limite pas à l'Iran», a ensuite avancé Ali Fadavi, assurant que les alliés de Téhéran au Moyen-Orient étaient «prêts à concrétiser cette vengeance». Le contre-amiral n'a toutefois pas précisé comment les Etats-Unis avaient communiqué ce message à l'Iran. Washington n'a de son côté pas commenté, pour le moment, cette information.
Pour sa part, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif a déclaré que «l'émissaire suisse avait transmis un message ridicule des Américains», le 3 janvier. En retour, cet émissaire suisse «a reçu une réponse ferme écrite [de l'Iran] à cette téméraire lettre des Américains», a-t-il encore indiqué. Téhéran a promis «une dure vengeance au bon endroit et au bon moment», afin de compenser la mort de Qassem Soleimani.
Lire aussi : Donald Trump menace l'Iran après la prise d'assaut de l'ambassade américaine à Bagdad