Le secrétaire américain à la Défense Mark Esper a annoncé le 1er janvier dans un communiqué que le Pentagone allait envoyer «immédiatement» environ 750 soldats supplémentaires au Moyen-Orient «en réponse aux événements récents en Irak». Des «forces additionnelles» sont prêtes à être déployées «dans les jours qui viennent», a-t-il ajouté.
«Ce déploiement est une action de précaution et appropriée en réponse aux niveaux de menace grandissants contre le personnel et les installations américaines, comme nous en avons été témoins aujourd'hui à Bagdad», a justifié Esper.
Plus tôt dans la journée, un responsable américain avait fait savoir que les Etats-Unis avaient d'ores et déjà envoyé 500 soldats au Koweït, voisin de l'Irak. Selon ce responsable américain ayant parlé à l'AFP sous couvert d'anonymat, ces derniers seront ensuite «très probablement» déployés en Irak. A terme, «jusqu'à 4 000 soldats pourraient être déployés dans la région», avait précisé ce même responsable.
Le 31 décembre, des milliers de manifestants ont pris d'assaut l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad, brûlant des drapeaux, arrachant des caméras de surveillance et criant «Mort à l'Amérique», deux jours après des raids américains meurtriers contre des bases du Kataëb Hezbollah (Les Brigades du Hezbollah). Donald Trump a menacé de faire payer le «prix fort» à Téhéran, qu'il juge responsable de l'attaque.