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Donald Trump menace l'Iran après la prise d'assaut de l'ambassade américaine à Bagdad

Donald Trump a menacé de faire payer le «prix fort» à Téhéran, après l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad par des milliers de manifestants pro-Iran aux cris de «Mort à l'Amérique».

«L'Iran sera tenu pleinement responsable des vies perdues ou des dégâts occasionnés dans nos installations. Ils paieront le prix fort !», a twitté le chef d'Etat américain Donald Trump le 31 décembre, après la prise d'assaut de l'ambassade américaine à Bagdad par des milliers de manifestants irakiens le même jour. Et le chef d'Etat américain de conclure son tweet en ces termes : «Ce n'est pas un avertissement, c'est une menace. Bonne année !»

L'hôte de la Maison Blanche a toutefois expliqué ne pas s'attendre à une guerre entre les Etats-Unis et l'Iran. «Je ne vois pas cela se produire», a-t-il répondu à un journaliste qui l'interrogeait sur ce scénario.

Le secrétaire à la Défense Mark Esper a en outre annoncé que quelque 750 soldats américains supplémentaires allaient «immédiatement» être déployés au Moyen-Orient «en réponse aux événements récents en Irak».

De son côté, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a déclaré que l'attaque lancée contre l'ambassade des Etats-Unis était l'œuvre de «terroristes» et affirmé qu'elle avait été soutenue «par des alliés de l'Iran, Hadi al-Amari et Faleh al-Fayyad».

Pour sa part, Téhéran a dénoncé «la surprenante audace» de Washington.

Le 31 décembre, des milliers de manifestants ont pris d'assaut l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad, brûlant des drapeaux, arrachant des caméras de surveillance et criant «Mort à l'Amérique», deux jours après des raids américains meurtriers contre des bases du Kataëb Hezbollah (Les Brigades du Hezbollah).

Le sentiment anti-américain en Irak a été ravivé le 29 décembre par ces raids, menés en représailles à la mort d'un sous-traitant américain dans une attaque à la roquette contre une base en Irak, non revendiquée mais attribuée par Washington à la faction chiite des Brigades du Hezbollah. Celles-ci font partie du Hachd al-Chaabi, une coalition paramilitaire qui a aidé le pouvoir irakien dans la lutte antidjihadiste et a été intégrée aux forces régulières.

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