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La Russie conteste formellement auprès de l'Agence mondiale antidopage son exclusion des JO

Le directeur de l'agence russe antidopage a envoyé une notification de désaccord concernant la mise au ban de la Russie. Si les accusations de l’AMA sont confirmées, la Russie sera exclue des JO 2020 et 2022 et de la Coupe du monde de football 2022.

L'agence russe antidopage Rusada a annoncé le 27 décembre avoir envoyé sa lettre officielle contestant l'exclusion de la Russie des compétitions sportives mondiales, accusée d'avoir falsifié une base de données d'échantillons. «Un ensemble de documents a été envoyé à l'Agence mondiale antidopage. Parmi ces documents figure la notification de désaccord à l'égard des sanctions», a fait savoir à la presse le directeur général de la Rusada, Iouri Ganous. Conformément à la procédure, l'AMA doit désormais saisir le Tribunal arbitral du sport.

Iouri Ganous a signé cette lettre après une décision des instances dirigeantes de la Rusada, c'est-à-dire son conseil de surveillance et ses fondateurs, les comités olympique et paralympique russes. Lui-même s'est pourtant dit opposé à cette contestation et il a indiqué avoir adressé une deuxième lettre en son nom à l'AMA exprimant sa position personnelle.

«J'ai le regret de vous informer que j'ai échoué dans mes efforts pour faire changer d'avis [les organes décisionnaires de la Rusada] quant à cette notification», a-t-il précisé en lisant sa lettre adressée à l'AMA.

Depuis plusieurs semaines, le directeur de la Rusada a publiquement jugé les autorités russes coupables de ce scandale, réclamant au président Vladimir Poutine un grand coup de balai pour qu'une lutte sans merci contre les tricheurs soit engagée.

Il a aussi estimé que toute contestation des sanctions de l'AMA serait «inefficace et inutile». L'AMA a décidé le 9 décembre d'interdire à la Russie de participer pendant quatre ans aux principales rencontres sportives internationales, notamment les Jeux olympiques 2020 et 2022 et la Coupe du monde de football 2022. L'AMA a estimé que la Russie avait «manipulé» les données du laboratoire antidopage de Moscou qui lui ont été transmises au début de l'année 2019. Enième rebondissement dans un scandale qui a démarré avec les accusations en 2015 de dopage institutionnel pratiqué depuis 2011 et impliquant hauts fonctionnaires et agents secrets dans un trafic de fioles d'urine.

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