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Algérie : mort du chef de l'armée, Ahmed Gaïd Salah

L'agence de presse publique algérienne, APS, a annoncé ce 23 décembre la mort d'Ahmed Gaïd Salah, chef d'Etat-major de l'armée algérienne. Il était devenu de facto l'homme fort du pays après la démission, en avril dernier, d'Abdelaziz Bouteflika.

Le chef d’état-major de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, est décédé d'une crise cardiaque dans la matinée du 23 décembre à l'hôpital militaire d'Ain Naadja, dans la banlieue d'Alger, à l'âge de 79 ans. Il était également vice-ministre de la Défense depuis 2003, poste auquel il avait accédé après avoir dirigé plusieurs régions militaires durant la guerre civile (1991-2002). 

Le président Abdelmadjid Tebboune a décrété trois jours de deuil national et chargé le général Saïd Chengriha, commandant des Forces terrestres, d'assurer l'intérim, selon la télévision publique.

Ancien allié d'Abdelaziz Bouteflika 

Soutien indéfectible d'Abdelaziz Bouteflika, à qui il doit sa nomination, le général algérien le pousse finalement vers la sortie en avril dernier, après le début d'un puissant mouvement de contestation, le Hirak. Devenu de facto l'homme fort du pays, il promet alors de satisfaire les revendications de la rue avant de rentrer progressivement en confrontation avec elle.

Coutumier des discours concernant la situation politique de l’Algérie depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika, Gaïd Salah est critiqué par les manifestants, qui l'accusent de s'ingérer dans la vie politique du pays.

Les voies et moyens de résoudre la crise politique demeurent notamment au cœur des nombreux différends entre les deux camps : alors que les contestataires réclament la remise à plat immédiate d'un système politique honni, Gaïd Salah prône au préalable l'organisation d'une élection présidentielle.

Tenu le 12 décembre dernier, ce scrutin boycotté par une grande partie de la population a débouché sur la victoire d'Abdelmadjid Tebboune, ancien Premier ministre du président déchu et considéré par le Hirak comme l'un des représentants d'une classe politique décriée. 

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