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«C'est soit vous, soit nous» : l'offre de dialogue d’Abdelmadjid Tebboune à l'épreuve de la rue

Des milliers de manifestants ont défilé dans plusieurs villes du pays au lendemain de l’investiture du président algérien. Pour les protestataires, le dialogue ne peut s’instaurer avec un dirigeant qu'ils assimilent à l'ère Bouteflika.

Alger ainsi que plusieurs villes du pays ont à nouveau été le théâtre d'importantes manifestations ce 20 décembre coïncidant avec le 44e acte du Hirak, le mouvement de contestation algérien. En plus des traditionnelles revendications exigeant la fin d’un «système» politique actuel ou encore la libération de plusieurs personnalités favorables au Hirak, les protestataires ont fustigé l’élection d’Abdelmadjid Tebboune lors de la présidentielle contestée du 12 décembre et son offre de dialogue censée désamorcer la crise politique. 

«C'est soit vous, soit nous. Nous n'allons pas nous arrêter» ou encore «Nous n'avons pas voté et nous n'avons pas de président» ont scandé les manifestants. 

Au lendemain de sa victoire à la présidentielle du 12 décembre, Abdelmadjid Tebboune avait appelé à l'instauration d'un dialogue avec le Hirak «afin de bâtir une Algérie nouvelle». Il avait dans la foulée annoncé une révision «profonde» de la Constitution, qui serait soumise à un «référendum populaire». Des annonces réitérées le 19 décembre, jour de son investiture à la tête du pays.

Si pour l'heure, le Front de libération national (FLN) – formation politique qui a soutenu le cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika – a répondu favorablement à l’appel du président algérien, certains partis d’opposition l’ont accueilli avec méfiance, à l’instar de la formation islamiste du Mouvement de la société pour la paix (MSP) ou encore le Front des forces socialistes (FFS).

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