A quelques jours de la tenue de l'élection présidentielle algérienne, des milliers d'étudiants opposés au scrutin poursuivent leur mobilisation. A Alger comme dans d’autres villes du pays, ils ont très vite été rejoints par d'autres citoyens issus de différentes catégories socio-professionnelles.
Bien que les autorités aient assuré à plusieurs reprises que l'élection se déroulerait dans la plus grande des transparences, les protestataires refusent de donner leur voix à l’un des cinq candidats en lice pour la magistrature suprême. Ces derniers ayant pour point commun celui d’avoir soutenu – peu ou prou – la politique du président déchu, Abdelaziz Bouteflika.
Dans la capitale, de nombreux manifestants ont brandi un carton rouge sur lequel est inscrit : «Non au vote».
Selon plusieurs journalistes présents sur place, la mobilisation était plus importante que lors des précédents mardis de protestation.
Cette mobilisation intervient alors que certaines régions du pays sont en partie secouées depuis le 8 décembre par une grève générale initialement lancée via les réseaux sociaux. En Kabylie, la plupart des commerçants ont baissé leur rideau tandis qu’à Alger, elle a été diversement suivie.