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Présidentielle algérienne : tensions en France alors que les expatriés sont appelés aux urnes

Le vote des expatriés algériens à l'élection présidentielle algérienne s'est ouvert le 7 décembre en France. Devant les consulats, des manifestants revendiquent leur opposition, qualifiant le scrutin d'«élections de la honte».

«Non aux élections organisées par des militaires» ; «Refusons toutes les élections de la honte en Algérie» ; «Non au recyclage du système mafieux» : les slogans étaient nombreux le 7 décembre devant les consulats algériens en France, de la part de manifestants opposés à l'élection présidentielle algérienne. Si le scrutin est prévu pour le 12 décembre, le vote des expatriés algériens à l'élection présidentielle s'est en effet ouvert ce jour.

Un correspondant de l'AFP a par exemple constaté un climat de grande tension au consulat d’Algérie de Saint-Etienne. Selon lui, une cinquantaine de manifestants scandaient devant le bâtiment des slogans hostiles au pouvoir algérien en place. Outre des drapeaux algériens, ils brandissent des pancartes où était écrit «Non au vote» ou encore «Celui qui vote du 7 au 12 décembre est un traître».

«Les cinq candidats qu’on nous propose ont été mis en place par le gouvernement actuel qui est illégitime. Avant d’organiser des élections, il faut l’installation par l’armée d’un gouvernement de transition qui permette au Hirak (mouvement de protestation lancé en février contre le pouvoir) de s’organiser», a déclaré à l’AFP un des manifestants.

Un journaliste de France 24 a pour sa part filmé la présence de plusieurs dizaines de protestataires devant le consulat d’Algérie à Paris.

Les manifestants étaient également nombreux devant le consulat d’Algérie à Bobigny, comme l'a filmé Berbère Télévision.

Des pancartes «Sous la dictature, pas de vote», pouvaient être lues devant le consulat de Nanterre.

TSA a également constaté une mobilisation devant le consulat d’Algérie à Londres, à Lausanne, à Bruxelles ou à Milan.

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