«Une opération franco-espagnole pour débloquer l'axe est en cours depuis 7h30», a déclaré à l'AFP une porte-parole de la préfecture des Pyrénées-Orientales. Ce 12 novembre, alors que des centaines d'indépendantistes catalans prévoient de poursuivre le blocage de l'autoroute Montpellier-Barcelone durant quelques jours, une opération conjointe des forces de l’ordre françaises et espagnoles a débuté dans la matinée pour tenter de les évacuer.
Dans une vidéo partagée sur le réseau social Twitter, on peut voir des membres des forces de l'ordre déloger, parfois violemment, les manifestants. L’internaute commente la vidéo en ajoutant : «Hier était un jour férié en France et la circulation des camions n’était pas autorisée. Pas aujourd'hui. La gendarmerie déloge en 10 minutes les radicaux qui bloquent le Perthus le long de la frontière avec l'Espagne.»
La circulation sur l'A9 étant bloquée dans les deux sens, les perturbations sont importantes sur le réseau routier secondaire. Le 11 novembre dans la soirée, la fermeture de l'autoroute a été étendue côté français jusqu'à Narbonne (à quelque 90 kilomètres de la frontière).
La plateforme «Tsunami démocratique» et des Comités de défense de la République (CDR), formés de collectifs d'indépendantistes radicaux, sont aux commandes de cette opération, déclenchée au lendemain du scrutin législatif en Espagne. Ce blocage est une nouvelle action de protestation contre la condamnation, mi-octobre, de neuf dirigeants indépendantistes catalans à de lourdes peines de prison pour leur rôle dans l'organisation du référendum d'indépendance de 2017. En Catalogne, les trois partis indépendantistes ont gagné un siège lors des élections législatives du 10 novembre, et comptent comptent désormais 23 députés à la chambre sur les 48 sièges en jeu dans la région.
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