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Viktor Orban : «La Russie joue un rôle important dans […] la stabilité» au Moyen-Orient

Viktor Orban a reçu le 30 octobre Vladimir Poutine. Allié de circonstance, ce nouvel échange évoquait notamment le besoin crucial de stabilité au Moyen-Orient, afin d'endiguer les flux migratoires vers l'Europe et la Hongrie.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a reçu le 30 octobre à Budapest le Président russe Vladimir Poutine. Cette 7e rencontre entre ces deux chefs d'Etat depuis 2010 avait pour objectif de renforcer la coopération économique et politique, mais surtout d'échanger autour de la situation syrienne et du nouvel espoir qu'incarne le Comité constitutionnel. 

Viktor Orban a salué le rôle de la Russie en tant que puissance fiable et stabilisatrice au Moyen-Orient. Ajoutant que la Hongrie était très intéressée par la paix en Syrie en raison de la fameuse «crise des migrants».

«La Russie joue un rôle important dans […] l’instauration de la stabilité» au Moyen-Orient et plus particulièrement en Syrie, a annoncé le Premier ministre hongrois lors d’une conférence de presse qu’il a tenue conjointement avec Vladimir Poutine à Budapest, le 30 octobre.

Nous devrions fournir une assistance, nous ne devrions pas jeter de l'huile sur le feu.

La mission de Moscou dans cette région, a relevé Viktor Orban, ne se limite pas aux dimensions militaires et politiques. Elle comprend également l’aide humanitaire. «Nous discuterons de la manière dont nous pouvons ensemble […] fournir et assurer une sécurité alimentaire tout en reconstruisant les villages […] où migrants et réfugiés pourront revenir d’Europe. Ils ont besoin d’un lieu où rentrer. Voilà notre message : nous devrions fournir une assistance, nous ne devrions pas jeter de l’huile sur le feu.»

Plus tôt, Viktor Orban avait indiqué aux journalistes présents que la Hongrie – et l’Europe – pourraient grandement profiter du retour de la paix et de la stabilité en Syrie, pays qui a été lourdement ravagé par un conflit de près de 9 ans. Et d’avertir que si la Syrie était laissée en ruine telle qu’elle l’est actuellement, cela continuerait à forcer une multitude de personnes à «aller en Europe», en passant inévitablement par la Hongrie.

A la suite de l’allocution du Premier ministre hongrois, Vladimir Poutine a exprimé son espoir que l’objectif pourrait finalement être atteint, alors que le Comité constitutionnel – large conseil composé de représentants du gouvernement syrien, de l’opposition et de la société civile – a débuté ses travaux à Genève le 29 octobre.

«Je pense que le travail du Comité constitutionnel facilitera les modalités politiques en Syrie», a fait savoir le président russe avant d’ajouter que toutes les parties de la société syrienne pouvaient maintenant «œuvrer directement à la réforme constitutionnelle, à la gouvernance et au développement durable de la Syrie sans interférence extérieure.»

L’idée de ce Comité, qui rédigera une nouvelle constitution pour cet Etat en pleine crise, est née en janvier 2018 lors d’une conférence de paix organisée par la Russie – le Congrès du dialogue national syrien – à Sotchi. L’Etat russe soutient donc cette initiative depuis ses débuts.  

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