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Trump annonce que le successeur «numéro un» de Baghdadi a aussi été «éliminé»

Après l'annonce de la mort du chef de l'Etat islamique, Donald Trump a annoncé que le successeur «numéro un» d'Abou Bakr al-Baghdadi avait lui aussi été «éliminé» dans des frappes américaines.

Mardi 29 octobre

Donald Trump annonce que le successeur «numéro un» du chef du groupe Etat islamique tué lors d'un raid des forces américaines le week-end dernier a été lui aussi «éliminé».

«Viens d'avoir confirmation que le remplaçant numéro un d'Abou Bakr al-Baghdadi avait été éliminé par les troupes américaines. [Il] aurait très certainement pris la tête [de Daesh] - Maintenant il est mort aussi !», a tweeté le président américain. Le locataire de la Maison Blanche n'a pas donné l'identité de cet individu ni fourni de détails sur les circonstances de son décès.   

Lundi 28 octobre

L'Arabie saoudite s'est félicitée de la mort présumée d'Abou Bakr al-Baghdadi, affirmant que Daesh avait «défiguré l'image de l'islam et des musulmans à travers le monde»

Dimanche 27 octobre

Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien a souhaiter «féliciter le président Trump pour cet accomplissement impressionnant ayant mené à la mort du chef de l'Etat islamique, al-Baghdadi».

«Cette réussite est une étape importante, mais la bataille continue», a-t-il ajouté en marge d'une visite d'une base militaire.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'est satisfait de la mort présumée du chef de l'Etat islamique.

«L'annonce américaine concernant l'opération contre Abou Bakr al-Baghdadi est une étape importante dans nos efforts contre le terrorisme international. L'Otan reste engagée dans le combat contre notre ennemi commun de l'EI», a-t-il déclaré sur le réseau social Twitter.

L'Iran a affirmé le 27 octobre que la mort du chef du groupe Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi en Syrie ne signifiait pas la fin du combat contre l'organisation djihadiste et son idéologie. 

«La mort de Baghdadi n'est pas la fin du combat contre le terrorisme de Daech mais seulement la fin d'un chapitre», a indiqué le porte-parole du gouvernement Ali Rabii dans un tweet

Le président américain Donald Trump a annoncé plus tôt dans la journée la mort du chef de l'Etat islamique dans la nuit du 26 au 27 octobre au cours d'une opération des forces spéciales américaines près de Baricha, village du nord-ouest de la Syrie. 

«Le terrorisme est toujours grandissant et évident. Grandissant [à cause] des politiques américaines, des pétrodollars dans la région et de l'idéologie takfiri. Ces trois sources doivent être anéanties», a ajouté Ali Rabii.

En 2014, l'Iran a envoyé le commandant de la force d'élite des Gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique, Qassem Soleimani et des conseillers militaires en Irak pour aider à lutter contre Daech. 

Le porte-parole du groupe Etat islamique, Abou Hassan Al-Mouhajir, aurait été tué le 27 octobre dans un nouveau raid mené dans le nord de la Syrie, selon un responsable des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance dominée par les combattants kurdes.

Il a été «pris pour cible» dans le village d'Aïn al-Baïda dans le nord de la province d'Alep, près de la ville de Jarablos à la frontière avec la Turquie, avait auparavant annoncé sur Twitter le commandant en chef des FDS, Mazloum Abdi.

«Le terroriste Abou Hassan al-Mouhajir, bras droit d'Abou Bakr al-Baghdadi et porte-parole de l'organisation Daech, a été pris pour cible», a rapporté celui-ci sur Twitter.

«[Cette opération a été menée] en coordination directe entre les renseignements des FDS et l'armée américaine», a-t-il ajouté.

Près du village d'Aïn al-Baïda, un correspondant de l'AFP a entendu des bombardements aériens, avant de voir deux camions brûlés. Il a vu deux corps calcinés. Un troisième corps, également carbonisé, a été retrouvé dans un conteneur.

Dans un enregistrement audio en avril 2017 partagé sur les canaux de communication de l'EI, Abou Hassan al-Mouhajir avait insulté le président Trump, le qualifiant d'«affreux idiot qui ne sait pas ce qu'est la Syrie, l'Irak et l'islam».

Son dernier enregistrement remonte à mars 2019, quelques jours seulement avant l'annonce par les forces kurdes de la fin du califat de l'EI avec la reconquête du village de Baghouz, aux confins orientaux de la Syrie.

Il avait demandé aux partisans du groupe djihadiste de se mobiliser dans les zones tenues par les FDS.

Le président américain Donald Trump a annoncé ce 27 octobre la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi, survenue lors d'une opération militaire américaine dans le nord-ouest de la Syrie.

«Il a déclenché sa veste [d'explosifs], se tuant ainsi que trois enfants», a déclaré le chef d'Etat dans un discours télévisé, ajoutant que le leader de l'organisation terroriste était mort «comme un chien». «Il n'est pas mort comme un héros, il est mort comme un lâche», a-t-il martelé.

Enfin, le président américain a remercié la Russie, la Syrie, la Turquie, l'Irak et les Kurdes pour le «soutien» qu'ils auraient apporté aux Etats-Unis dans cette opération. 

Néanmoins, Moscou a tempéré l'enthousiasme prévalant à Washington en émettant des réserves sur cette annonce.

La mort d'Abou Bakr al-Baghdadi avait, par le passé, déjà été annoncée à plusieurs reprises puis démentie par des messages audio ou vidéo attribués à l'intéressé. Elle n'avait jamais été confirmée jusque là.

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