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Revivez le sommet inédit «Russie-Afrique» présidé par Vladimir Poutine à Sotchi

Avec pour ambition affichée de dynamiser les relations entre la Russie et l'Afrique avec une approche distincte de celle des pays occidentaux, Vladimir Poutine préside avec son homologue égyptien le premier «Sommet Russie-Afrique» à Sotchi.

Jeudi 24 octobre

Vladimir Poutine s’entretient avec le président guinéen Alpha Condé.

Vladimir Poutine rencontre le président du Rwanda Paul Kagame lors du Forum Russie-Afrique.

Kalachnikovs dernier cri, systèmes de défense anti-aérienne et programmes de reconnaissance faciale : Moscou a exposé au premier forum Russie-Afrique sa panoplie à destination du continent africain. «L'Afrique représente 40% du volume du portefeuille de commandes actuelles, à la fois en termes de valeur et de livraisons de différents types d'armes et d'équipements militaires», a expliqué Alexandre Mikheev, patron de Rosoboronexport, la société publique russe chargée des ventes d'armements. 

«Nous avons environ 12 milliards de dollars de contrats signés et payés. Vingt pays [africains] travaillent aujourd'hui avec la Russie. Cette année, nous livrons neuf pays africains», dont le Rwanda, le Mozambique, l'Ouganda et l'Angola, a poursuivi le chef de Rosoboronexport.

Selon lui, près de «80% de ce que l'Afrique nous achète est de l'équipement aérien: des hélicoptères de combat, des avions, les systèmes [de défense antiaérienne] Tor, Bouk et S-300».

Mercredi 23 octobre

Dans un discours devant les participants au Forum Russie-Afrique, Vladimir Poutine a déclaré être «convaincu que le travail entamé donnera un coup de pouce très puissant à l'ensemble de la coopération et de l'économie des pays africains». Le chef de l'Etat russe a également souligné que son pays était « résolu à aider et à coopérer avec les pays africains selon les principes de respect et d'égalité de droit».

Au cours de la dernière décennie, la Russie s’est attelée à renforcer son partenariat avec l’Afrique. Son récent rapprochement avec la République centrafricaine a d'ailleurs provoqué des réactions épidermiques de Paris.

Soutien historique de nombreux pays africains dans leur lutte pour l’indépendance, Moscou s’était en effet temporairement éclipsée de la scène africaine durant la décennie 1990 en raison de l'effondrement de l'Union soviétique et des difficultés économiques qui en ont résulté.

Elle effectue désormais un retour logique dans un continent en pleine mutation. Alors que s'ouvre ce premier sommet «Russie-Afrique» à Sotchi, retrouvez l'analyse de notre journaliste Malik Acher

La Russie veut «au minimum doubler» en cinq ans ses échanges commerciaux avec l'Afrique, a déclaré ce 23 octobre le président russe, Vladimir Poutine, ouvrant le premier «Sommet Russie-Afrique», symbole du regain d'intérêt russe pour le continent africain.

«Nous exportons actuellement pour 25 milliards de dollars de nourriture, ce qui est plus que nous exportons d'armes qui représentent elles 15 milliards. Et nous sommes capables d'au minimum doubler ces échanges dans les quatre à cinq prochaines années», a fait savoir le chef de l'Etat russe lors de la session plénière de ce Sommet organisé à Sotchi devant plusieurs dizaines de chefs d'Etat africains.

Les 23 et 24 octobre, le président russe Vladimir Poutine préside le premier «Sommet Russie-Afrique» à Sotchi en compagnie de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Une trentaine de dirigeants attendus, la participation de plusieurs milliers d'intervenants... avec cet événement, le chef d'Etat russe veut souligner dans les faits l'ambition de son pays dans les relations qu'il entretient avec le continent africain.

Dans une interview diffusée en amont de ce rendez-vous diplomatique, Vladimir Poutine avait fait connaître son approche, qu'il souhaite opposée à celle de certains pays occidentaux qu'il a accusés de pratiquer intimidation et chantage envers leurs anciennes colonies. Moscou préfère ainsi miser sur une approche basée sur le respect de la souveraineté, et sur «une concurrence pour la coopération avec l'Afrique».

La Russie et les pays africains défendront ensemble des intérêts économiques communs, selon Vladimir Poutine qui évoquait dans son interview, des milliards de dollars d'investissements russes en Afrique. Il a par ailleurs proposé de réduire la part du dollar dans les échanges et de passer à d’autres monnaies.

Lire aussi : La Russie pour une concurrence civilisée dans la coopération avec l’Afrique, selon Poutine