Le président américain serait prêt à utiliser la force si nécessaire contre la Turquie, d'après son secrétaire d'Etat Mike Pompeo qui l'a déclaré lors d'une interview diffusée le 21 octobre sur la chaîne CNBC.
«Nous préférons la paix à la guerre», a-t-il assuré, avant d'ajouter : «Mais dans l'éventualité où une action [militaire] est nécessaire, vous devriez savoir que le président [Donald] Trump est totalement prêt à entreprendre cette action.»
Le secrétaire d'Etat n'a pas précisé au cours de l'entretien quelle action concrète de la Turquie rendrait nécessaire l’usage de la force, mais a fait savoir que Washington privilégierait les moyens économiques et diplomatiques avant d'envisager d'autres mesures.
Mike Pompeo a par ailleurs rappelé que la décision concernant l'utilisation de la force militaire était du seul ressort du président des Etats-Unis.
Donald Trump, qui a entamé le retrait des troupes américaines du Nord de Syrie malgré l'offensive turque, avait souligné le 9 octobre que les Etats-Unis n'avaient pas à intervenir dans le combat des Kurdes «pour leur terre». Il avait néanmoins menacé Ankara de sanctions économiques à plusieurs reprises.
L'opération militaire turque a été suspendue le 17 octobre à la faveur d'une trêve négociée entre Ankara et Washington visant à permettre à la milice kurde de se retirer de ses positions dans le nord-est de la Syrie. Le cessez-le-feu doit expirer le 22 octobre. Mais plusieurs acteurs internationaux, dont la France, ont fait connaître leur souhait d'une prolongation de cette trêve. De son côté, le président turc a accusé «tout l'Occident» de s'être rangé «aux côtés des terroristes».