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Interpellés près de sites militaires sensibles, trois diplomates américains priés de faire demi-tour

Trois diplomates américains qui se rendaient à Severodvinsk, ville située non loin d’importantes installations militaires, ont dû faire demi-tour. Selon plusieurs agences russes, ils ne disposaient pas des autorisations de circulation nécessaires.

Plusieurs agences de presse russes ont annoncé le 16 octobre la brève interpellation, deux jours plus tôt, de trois diplomates américains à la sortie du train, à la gare de Severodvinsk. Selon elles, les diplomates parmi lesquels figureraient un attaché de la marine américaine et deux autres attachés militaires, ne disposaient pas des autorisations nécessaires pour pouvoir circuler dans cette région du Grand Nord russe qui abritent plusieurs sites militaires.

A elle seule, Severodvinsk abrite deux importants chantiers navals et une base pour les sous-marins à propulsion nucléaire. La ville est fermée au public et nécessite une autorisation spéciale pour y accéder. Elle est également située à une trentaine de kilomètres de la base militaire où s'est produite le 8 août l’explosion d'un missile

«Nous confirmons entièrement [la déclaration] de l'ambassade américaine selon laquelle il s'agissait d'un voyage officiel et qu'ils ont informé le ministère russe de la Défense de leurs projets. Néanmoins, ils ont exprimé leur intention de se rendre à Arkhangelsk, mais se sont retrouvés dans le train Nenoks-Severodvinsk. Manifestement ils se sont trompés de chemin. Nous sommes prêts à présenter une carte de la Fédération de Russie à l'ambassade américaine en guise de cadeau», a déclaré non sans ironie le ministère russe des Affaires étrangères au quotidien russe Kommersant, le 16 octobre. Arkhangelsk et Severodvinsk sont distantes d’une quarantaine de kilomètres.

La version russe a été contestée à l’AFP par un porte-parole du département d’Etat qui a affirmé que «les diplomates américains effectuaient un déplacement officiel et avaient informé dans les règles les autorités russes de leur voyage».

En droit russe, une telle violation par un ressortissant étranger peut entraîner une amende administrative ainsi que des conséquences plus graves, comme l'expulsion du territoire.

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