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La Russie prête à garantir une non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats-Unis

L’ambassadeur russe aux USA a déclaré que la Russie est prête à fournir des garanties de non-ingérence dans les affaires intérieures américaines tout en précisant que Moscou propose depuis longtemps à Washington d'échanger des lettres de garantie.

«La Russie a proposé aux Etats-Unis d’échanger des engagements sur la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un pays à l’autre, et a été toujours prête à fournir de telles garanties», a déclaré l’ambassadeur russe à Washington, Anatoli Antonov, dans le cadre du Forum Dialogue Fort Ross. Selon lui, la Russie n'a, pour le moment, pas reçu de réponse positive de la part des États-Unis concernant cette proposition.

«Nous proposons depuis longtemps d'échanger des lettres contenant des obligations de non-ingérence dans les affaires intérieures des uns des autres – sur le modèle de l'échange de notes personnelles entre Franklin Roosevelt et Maxime Litvinov, lors du rétablissement des relations diplomatiques en 1933. A l’époque, Washington avait insisté là-dessus. Nous sommes prêts à livrer de telles garanties. Cependant, il n'y a, pour l'heure, aucune réaction positive », a confirmé Anatoli Antonov via ces mots publiés sur la page Facebook de l’ambassade russe à Washington.

En 1933, à l'initiative des États-Unis, le président américain Franklin Roosevelt et le ministre soviétique des Affaires étrangères, Maksim Litvinov, avaient échangé des notes où ils s'engageaient mutuellement à ne pas intervenir dans les processus politiques internes.

Antonov a également rappelé sa proposition de créer un groupe de travail conjoint russo-américain concernant la cybersécurité.

«Dans ce contexte, nous réaffirmons la proposition de créer un groupe de travail sur la cybersécurité. Un travail professionnel dans ce domaine aidera à répondre aux préoccupations et aux malentendus », a-t-il précisé.

Le 2 octobre, lors de la séance plénière du 3e Forum international de la Semaine russe de l'énergie, Vladimir Poutine avait répondu à une question à propos d'une supposée ingérence de la Russie dans les futures élections américaines.

«Highly likely», avait alors rétorqué le chef de l'Etat en anglais et très ironiquement, car cela peut être traduit en français par : «Très probablement.»

Il ne faut, en tout cas, pas prendre les propos du président russe au premier degré. Car Vladimir Poutine n'a fait que citer la fameuse phrase de l'ex-Premier ministre britannique Theresa May au sujet de l'affaire Skripal.