Les Etats-Unis vont envoyer 200 militaires et des missiles Patriot en Arabie saoudite «à la lumière des attaques récentes» contre des installations pétrolières saoudiennes attribuées – par Washington, mais aussi par Paris, Berlin et Londres – à Téhéran, a annoncé ce 26 septembre le Pentagone.
«Ce déploiement renforcera la défense aérienne et antimissile du royaume contre les infrastructures militaires et civiles cruciales» a déclaré un porte-parole du ministère, Jonathan Hoffman, appelant «d'autres pays» à «contribuer à un effort international visant à renforcer la défense de l'Arabie saoudite».
«Il est important de noter que ces mesures témoignent de notre engagement envers nos partenaires régionaux ainsi qu'à la sécurité et stabilité du Moyen-Orient», a ajouté le représentant du Pentagone.
Cette annonce intervient dans un contexte de fortes tensions dans la région, alors que les dirigeants américain et iranien ont évité de se rencontrer à l'Assemblée générale des Nations unies cette semaine.
L'Arabie saoudite, base arrière des Américains pendant 12 ans
Il s'agira du premier déploiement du genre depuis le retrait des troupes américaines en 2003, envoyées sur le territoire saoudien pendant 12 ans et deux guerres contre l'Irak. Le 20 septembre, les Etats-Unis avaient annoncé l'envoi de renforts militaires dans le Golfe, après les attaques contre le royaume pétrolier, une décision bien accueillie par les autorités saoudiennes.
Washington avaient également renforcé les sanctions contre la Banque centrale iranienne, présentées par Donald Trump comme «les plus sévères jamais imposées à un pays». Le locataire de la Maison blanche a également interdit le 25 septembre aux «hauts responsables du régime iranien et leurs familles» l'entrée aux Etats-Unis, dans une nouvelle escalade de la campagne de «pression maximale» contre la République islamique.
L'Iran nie toute responsabilité dans les attaques aériennes ayant visé deux installations pétrolières majeures le 14 septembre. Le président iranien Hassan Rohani a d'ailleurs appelé ceux qui accusent le pays à «fournir les preuves nécessaires».