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Trump évoque des échanges avec Netanyahou sur un possible «traité de défense mutuelle»

Donald Trump a apporté son soutien à la campagne de réélection du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, en dévoilant leurs discussions sur un possible traité de défense commune, qu'il espère pouvoir continuer après le scrutin.

A trois jours des élections législatives israélienne, le président américain Donald Trump a annoncé sur Twitter qu'il venait d'échanger par téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou «sur la possibilité d'avancer vers un traité de défense mutuelle entre les Etats-Unis et Israël, qui cimenterait l'alliance exceptionnelle entre nos deux pays».

«J'attends de pouvoir poursuivre ces discussions après les élections israéliennes, quand nous nous retrouverons [à l'Assemblée générale de l'ONU le 17 septembre]», a ajouté le locataire de la Maison Blanche.

Réagissant sur Twitter aux propos du président américain, le Premier ministre israélien a remercié son «cher ami» Donald Trump. «L'Etat juif n'a jamais eu un plus grand ami dans la Maison Blanche», a tweeté Benjamin Netanyahou. «J'attends avec impatience notre réunion à l'ONU pour faire avancer un Traité de défense historique entre les Etats-Unis et Israël», a-t-il ajouté.

Un projet qui ne devrait pas aboutir prochainement

Selon les médias israéliens, l'idée d'un traité de défense liant formellement les deux pays est en réflexion depuis des mois et ne devrait pas aboutir prochainement.

Les deux pays sont de facto déjà étroitement liés, avec le partage d'informations, des exercices militaires communs et une collaboration entre leurs armées. Un traité pourrait créer de nouvelles obligations, notamment impliquer une intervention automatique des Etats-Unis en cas d'attaque contre Israël.

Benjamin Netanyahou mise sur son expérience diplomatique internationale pour emporter le scrutin de qui s'annonce serré, affichant ainsi sa proximité avec Donald Trump, quelques jours après avoir rendu visite au président russe Vladimir Poutine.

Chef du gouvernement israélien entre 1996 et 1999, puis à nouveau depuis 2009, il a remporté les législatives d'avril, mais, incapable de former une coalition, il a choisi de convoquer de nouvelles élections. 

Pendant sa campagne, il a promis, en cas de victoire, d'annexer à Israël une grande partie de la vallée du Jourdain et la partie nord de la mer Morte, territoires palestiniens occupés par l'Etat hébreu depuis 1967. Cette annonce a provoqué des condamnations en cascade dans plusieurs pays arabes, ainsi que la préoccupation de l'ONU et de l'Union européenne, mais le silence des Etats-Unis.

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