«Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a donné l'ordre de gracier les citoyens que Kiev devrait libérer en échange d'un geste similaire de Moscou», a déclaré ce 6 septembre Valentin Rybine, l’avocat ukrainien de plusieurs citoyens russes pressentis pour participer à l’échange, selon RIA Novosti. L'avocat a également annoncé que l'échange pourrait avoir lieu le 7 septembre.
Selon l'avocat, «à 16h45 un citoyen russe qui devait être libéré, serait toujours dans le centre de détention provisoire ukrainien», sans donner son nom ni plus d'éléments de contexte. L’avocat a également appelé toutes les parties concernées à respecter les accords conclus auparavant. «Je préviens les participants à l'échange du côté russe : l'un des vôtres n'a pas été livré au point de rassemblement, faites attention. J'espère que cette erreur sera corrigée aujourd'hui, il est encore temps», a prévenu Rybine.
La veille, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé qu'un échange «massif» de prisonniers serait bientôt finalisé avec l'Ukraine lors du forum économique à Vladivostok. «Nous approchons de la finalisation des négociations», avait-il déclaré, ajoutant que la date «[serait] connue prochainement».
Le quotidien Kommersant, citant des sources proches du processus de négociation, a affirmé le 3 septembre que parmi les citoyens ukrainiens concernés par l'échange pourrait figurer le cinéaste Oleg Sentsov – condamné à 20 ans de prison pour terrorisme – ainsi que le journaliste Roman Souchtchenko – condamné à 12 ans de prison pour espionnage. Les 24 marins ukrainiens capturés par la Russie lors de l'incident dans le détroit de Kertch devraient également faire partie de l'échange.
De même source, un échange de prisonniers au format «35 contre 35» était prévu pour le 1er septembre mais il n'a finalement pas eu lieu. Pardon présidentiel, condamnation par contumace : Moscou et Kiev n'auraient en effet pour l'heure pas encore pu s'entendre sur les modalités juridiques exactes de la libération des détenus.
Les relations entre la Russie et l'Ukraine sont à couteaux tirés depuis le rattachement par référendum de la Crimée à la Russie en 2014. Kiev et ses alliés occidentaux accusent Moscou de soutenir militairement les séparatistes, ce que la Russie a toujours démenti.
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