La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a tenu à remercier le 28 août les représentants de l'OSCE pour leur soutien dans l'affaire Kirill Vychinsky, journaliste russe libéré des geôles ukrainiennes le même jour : «Je voudrais sincèrement remercier les institutions internationales spécialisées, les organisations non-gouvernementales en Russie comme à l'étranger, notamment le représentant de l'OSCE pour la liberté des médias Harlem Désir, pour sa position de principe à l'égard de l’affaire Kirill Vychinsky. Beaucoup de gens s’y sont impliqués plus tard. Beaucoup de gens ont d'abord pensé qu'il s'agissait [...] d'une personne qui, probablement, avait enfreint la loi ou était impliquée dans une activité qui était incompatible avec l'éthique professionnelle ou les lois en vigueur.»
«Cela témoigne du fait qu’aujourd'hui, indépendamment des différences et des approches différentes sur d'autres questions, il est vraiment possible de trouver des points de convergence là où il y a une injustice flagrante», a-t-elle poursuivi, concluant : «Nous partons du fait que, dans l'avenir, sur d'autres questions, nous pouvons compter sur une véritable coopération fondée principalement sur le respect de la loi et de toutes les règles, réglementations et accords relatifs aux droits de l'homme élaborés par la communauté internationale au cours des dernières décennies.»
Après la conférence de presse, l'OSCE, par la voie de son représentant Harlem Désir – dont le soutient à Kyrill Vychinsky est resté constant depuis un an – a diffusé un communiqué sur Twitter se «félicitant» de la décision prise par le tribunal d'Ukraine «de libérer le journaliste [de RIA Novosti] Kirill Vychinsky de la détention provisoire». «J'espère que toutes les charges seront retirées à l'audience du 16 septembre», termine le message.
Le journaliste russe Kirill Vychinsky était emprisonné en Ukraine depuis mai 2018, à titre préventif pour «haute trahison» pour un éventuel soutien aux républiques autoproclamées de l'est du pays. Remis en liberté ce 28 août, il s'est engagé en contrepartie à se présenter devant le tribunal lors de son prochain procès qui aura lieu le 16 septembre.
L'ancien directeur du site RIA Novosti Ukraine, filiale de l’agence de presse russe RIA Novosti, a déclaré que les accusations portées à son encontre étaient «absurdes». Le journaliste a de fait nié les accusations portées contre lui, insistant sur le fait que sa couverture des événements était équilibrée. Si sa culpabilité est prouvée, il risque jusqu'à 15 ans de prison.
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