Un mois après l'agression violente de dizaines de manifestants par des hommes soupçonnés d'appartenir aux triades à Hong Kong, des centaines de personnes se sont rassemblées le 21 août à la station de métro Yuen Long, ville proche de la frontière chinoise.
Lors d'un sit-in organisé à cette occasion, les manifestants se sont notamment masqués un œil avec une main, en soutien à une jeune infirmière hongkongaise devenue le symbole de la répression du mouvement social par les autorités après avoir perdu un œil le 11 août dernier.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs figures du mouvement – à l'image de Joshua Wong, critiqué par Pékin pour avoir récemment rencontré la diplomate américaine Julie Eadeh – ont relayé le hashtag Eye4HK (un œil pour Hong Kong), demandant aux internautes de publier des photographies d'eux se masquant en œil, en signe de solidarité.
Le symbole a fait mouche, de nombreuses personnes, de Hong Kong et d'ailleurs, se joignant au mouvement, notamment sur Twitter.
Les manifestations à Hong Kong ont rapidement été marquées par des scènes de violences entre certains protestataires et les forces de l'ordre, les premiers mobilisant parfois des équipements et techniques impressionnants (lanceurs de grenade M320 selon le média public chinois CCTV, lasers, multiples projectiles dont des briques), les seconds répliquant en usant notamment de gaz lacrymogènes et de tirs de balles en caoutchouc. Plus de 700 personnes ont été arrêtées en deux mois.
Les autorités chinoises accusent en outre les Etats-Unis d'ingérence en faveur de ce mouvement. Pékin avait en effet mis en garde le 8 août le consulat américain, l’exhortant à «couper immédiatement tout lien avec des émeutiers anti-Chine» et à «cesser immédiatement toute interférence dans les affaires de Hong Kong».
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