Interviewé le 2 août par la chaîne conservatrice Fox News, qui le présente comme un ingénieur licencié en 2018 par Google pour ses idées politiques, l'Américain Kevin Cernekee a affirmé que son ancienne entreprise comptait faire échouer l'actuel locataire de la Maison Blanche lors du prochain scrutin présidentiel.
«Ils ont ouvertement expliqué qu'ils considéraient [l'élection de] 2016 comme une erreur, ils veulent vraiment que Donald Trump échoue en 2020, c'est leur agenda, ils ont des gens très partiaux à tous les niveaux de l'entreprise», a-t-il affirmé.
En outre, l'ancien employé décrit une atmosphère pour le moins pesante au sein du géant américain chez lequel il a travaillé durant trois ans. «Quand j'ai rejoint Google, j'ai vu des employés maltraités, abusés, harcelés pour avoir partagé leur point de vue de conservateurs, mais aussi pour avoir remis en question des choix de l'entreprise», raconte-t-il, expliquant que c'est ce qui l'a poussé à alerter à plusieurs organismes dont le conseil syndical, avec qui il précise avoir travaillé afin d'approfondir le sujet. «Google n'a pas aimé [cette enquête], ils m'ont accusé faussement à plusieurs sujets et ont [fini par me] licencier», affirme-t-il.
Au mois de juin 2019, la révélation de propos tenus par Jen Gennai, responsable innovation de Google, traduisait déjà l'état d'esprit de certains, en interne, au sujet de la victoire de Donald Trump en 2016. Arguant que la multinationale était la seule à pouvoir empêcher «la prochaine situation "à la Trump"», Jen Gennai déclarait en effet : «Nous nous sommes tous fait avoir en 2016 [avec l'élection de Donald Trump], pas seulement nous, les gens se sont fait avoir, les médias se sont fait avoir, tout le monde s'est fait avoir. Rapidement, nous nous sommes dit : "que s'est-il passé et comment empêcher que cela se reproduise ?".»