A l’appel de plusieurs collectifs et mouvements associatifs, une marche unitaire réclamant la «transition démocratique en Algérie» a réuni ce 30 juin plusieurs milliers de personnes à Paris. Il s’agit de la première marche organisée dans la capitale française après les rassemblements statiques successifs qui ont eu lieu dans différents lieux de Paris, en écho au mouvement de protestation en Algérie.
Arborant des drapeaux algériens et berbères, les manifestants, qui ont battu le pavé de la place de la République à la place de la Nation, ont réitéré leur rejet du pouvoir actuel incarné, entre autres, par le général Ahmed Gaïd Salah. Le patron de l’armée algérienne, devenu de facto l’homme fort du pays après la démission du président Abdelaziz Bouteflika, refuse toujours l’instauration d’une transition démocratique pourtant réclamée par la majorité des manifestants. Selon lui, toute transition aboutirait à la «destruction des fondements de l'Etat».
«Pouvoir assassin», «Etat civil non militaire», pouvait-on entendre parmi la foule.
Cette manifestation intervient quelques jours avant le 20e vendredi hebdomadaire de protestation en Algérie qui coïncidera avec le 5 juillet, fête de l'indépendance du pays. Sur les réseaux sociaux, les appels à manifester massivement lors de cette journée se multiplient afin de maintenir la pression sur le pouvoir.