Ce 23 juin, John Bolton, conseiller à la sécurité nationale du président américain, a mis en garde l'Iran, deux jours après l'annulation à la dernière minute par Donald Trump de supposées frappes de représailles contre l'Iran.
«Ni l'Iran, ni aucun autre acteur hostile ne devrait confondre prudence et retenue de la part des Etats-Unis avec de la faiblesse», a-t-il déclaré, avant une rencontre à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
«Nos forces armées sont prêtes à agir», a-t-il ajouté au lendemain de l'annonce par Donald Trump de nouvelles sanctions qu'il a qualifiées de «majeures» contre l'Iran.
D'après John Bolton, ces sanctions devraient être détaillées publiquement le 24 juin. Le conseiller américain à la sécurité nationale est en Israël pour des rencontres centrées sur la «sécurité régionale», selon la Maison Blanche, dans un climat de vives tensions entre Washington et Téhéran. John Bolton doit notamment s'entretenir avec ses homologues israélien, Meir Ben-Shabbat, et russe, Nikolaï Patrouchev. Il devrait entre autres être question de la situation en Syrie.
Graves tensions sur fond d'accusations réciproques
Le 20 juin, l'Iran a abattu un drone américain qui se trouvait selon lui dans son espace aérien, ce que dément Washington, provoquant ainsi une vive réaction du président américain qui a affirmé que Téhéran avait commis une «énorme erreur». Le lendemain, Donald Trump a affirmé avoir annulé à la dernière minute des frappes de représailles contre trois sites iraniens pour éviter un lourd bilan humain.
L'état-major américain soutient de son côté que le drone n'a «violé l'espace aérien iranien à aucun moment durant sa mission». Selon le commandement central des forces américaines, le drone aurait au contraire été abattu par un missile sol-air iranien au-dessus du détroit d'Ormuz.
Ce détroit est un point de passage stratégique pour l'approvisionnement mondial en pétrole. Deux pétroliers avaient été attaqués le 13 juin en mer d'Oman, environ un mois après des actes de sabotage contre quatre navires, dont trois pétroliers, à l'entrée du Golfe. Les Etats-Unis avaient imputé ces attaques, qui n'ont pas été revendiquées, à l'Iran, qui a démenti.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait appelé le 20 juin la communauté internationale à soutenir les Etats-Unis face à l'Iran.
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