Citant un communiqué du Conseil constitutionnel, les médias publics algériens annoncent le 2 juin que l'élection présidentielle ne pourra avoir lieu le 4 juillet prochain, comme cela était prévu. Le Conseil a rejeté les dossiers des deux candidats.
«Le Conseil constitutionnel rejette les deux dossiers de candidature déposés», explique le communiqué cité par l'AFP. Le texte évoque ainsi «l'impossibilité de tenir la présidentielle le 4 juillet».
Le Conseil constitutionnel, qui n'a pas annoncé de nouvelle date dans l'immédiat, a en outre précisé qu'il revenait désormais au chef de l'Etat par intérim Abdelkader Bensalah de «convoquer de nouveau le corps électoral et de parachever le processus électoral jusqu'à l'élection du président de la République et la prestation de serment».
Ardent défenseur de l’organisation dans les délais constitutionnels d'une élection présidentielle pourtant décriée, le chef de l’armée algérienne Ahmed Gaïd Salah avait finalement changé son fusil d'épaule et appelé le 28 mai à la tenue d'un dialogue «productif» afin de faire sortir le pays de la crise politique.
Un dialogue auquel les manifestants ont opposé leur refus lors de la dernière manifestation hebdomadaire du vendredi, le 31 mai. Pour la plupart des Algériens, la tenue d’une élection présidentielle, prévue le 4 juillet, ne constitue guère une solution viable pour remettre à plat un système politique honni.