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Nucléaire : l'Iran augmente ses stocks mais respecte l'accord de Vienne

Les stocks iraniens d'eau lourde et d'uranium enrichi sont en hausse mais ne dépassent pas les limites autorisées par l'accord nucléaire de 2015. Téhéran était revenu le 8 mai sur certains de ses engagements conclus dans le cadre du même accord.

Le stock d'eau lourde iranien a légèrement progressé à 125,2 tonnes mais reste en-deçà du maximum autorisé de 130 tonnes, et celui d'uranium enrichi UF6 a augmenté à 174,1 kilos, pour 300 kilos tolérés, selon les constatations des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) le 31 mai, qui n'ont pas relevé de violation de l'accord de la part de la République islamique.

Ce rapport est le premier réalisé par l'agence depuis que l'Iran a annoncé le 8 mai qu'il s'affranchissait de ces plafonds, en protestation contre le retrait unilatéral américain de ce pacte et le rétablissement par Washington de sanctions affectant lourdement l'économie du pays. Condamnée par la communauté internationale, cette décision iranienne n'a toutefois pas signifié un retrait de Téhéran de l'accord de 2015.

La République islamique continue ainsi de remplir  ses autres obligations, dont celle de se soumettre à des contrôles renforcés de l'AIEA, une agence onusienne chargée de veiller à l'application du texte.

Le 8 mai, Téhéran avait aussi adressé un ultimatum aux Européens, leur donnant deux mois, jusqu'au 8 juillet, pour trouver une solution permettant de sortir ses secteurs pétrolier et bancaire de leur isolement, faute de quoi l'Iran renoncerait à d'autres engagements.

Conclu avec les pays du P5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume uni, France et Allemagne), l'accord nucléaire de Vienne sur le nucléaire iranien, ratifié en juillet 2015, vise à garantir le caractère strictement pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales. Le président Donald Trump a annoncé il y a un an le désengagement des Etats-Unis de cet accord.

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