Par un document publié le 24 mai sur le site répertoriant les prêts accordés par le gouvernement américain, Washington a annoncé un plan d'investissement en Syrie, celui-ci incluant notamment «une lutte contre les forces iraniennes et leurs mandataires». De fait, le document décrit la volonté de Washington de «combattre l'extrémisme et la désinformation perpétrés par les forces iraniennes».
Le département d'Etat américain compte ainsi accorder 75 millions de dollars à une ONG éligible dans le cadre cette initiative dont l'objectif affiché est de «soutenir la gouvernance locale et la société civile en Syrie». Dans son offre de prêt, Washington précise que les candidats retenus devront faire «progresser les objectifs de la politique du gouvernement américain en Syrie». Par ailleurs, l'appel à projet de Washington ne demande pas aux candidats d'obtenir une autorisation du gouvernement syrien.
En début d'année, se félicitant d'avoir vaincu Daesh, Donald Trump avait de son côté affirmé ne pas s'inquiéter du rôle qui pourrait être joué par l'Iran en Syrie après le retrait des troupes américaines.
«Ils peuvent faire ce qu’ils veulent là-bas, franchement», avait-il alors dit aux journalistes lors d'un point presse le 2 janvier 2019, prenant ainsi résolument le contre-pied du Pentagone sur la question.
Au cours d'une interview accordée à RT en juin 2018, le président syrien Bachar el-Assad avait pour sa part développé un argumentaire à charge contre l'action des Occidentaux dans son pays depuis 2011, dénonçant une interférence étrangère sans laquelle la normalisation de la situation en Syrie aurait pu prendre «moins d'un an» selon lui. «L'Occident, emmené par les Etats-Unis et leurs marionnettes [...] ont sout[enu] le terrorisme [et] compromis le processus politique» avait-il déclaré.