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Le monde réagit à la démission de Theresa May

Dans la foulée de l'annonce de la démission du Premier ministre britannique, Theresa May, plusieurs chefs d'Etat ou de gouvernement ont réagi, partageant notamment leur inquiétude quant à l'avenir du Brexit.

Après que Theresa May a annoncé sa démission en tant que chef du Parti conservateur et donc, de facto, de son poste de Premier ministre britannique ce 24 mai, la classe politique d'outre-Manche et d'Europe, ainsi que la Russie ont réagi.

Emmanuel Macron a salué le «travail courageux» de Theresa May et a appelé à «une clarification rapide» sur le Brexit. Le président français a aussi estimé que cette décision «doit aussi rappeler, dans un moment de choix important, que les votes de rejet sans projet alternatif conduisent à une impasse».

Du côté de l'Union européenne, la porte-parole adjointe de la Commission européenne Mina Andreeva a déclaré : «Nous respecterons le nouveau Premier ministre mais rien ne changera sur la position adoptée par le Conseil européen pour l'accord de sortie. Le président [Jean-Claude] Juncker a appris l'annonce du Premier ministre et n'a éprouvé aucune joie. Il a apprécié de travailler avec Theresa May, qu'il respecte et considère comme une femme courageuse.»

Et de préciser : «Le président Juncker est prêt à établir des relations de travail avec le nouveau Premier ministre, quel qu'il soit, sans pour autant arrêter ses entretiens avec Theresa May.»

Le négociateur de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, a exprimé son «plein respect» pour Theresa May et la «détermination à travailler pour un retrait ordonné de l'UE» dont elle a fait preuve.

Au Royaume-Uni, les opposants politiques de Theresa May se sont également exprimés. Nigel Farage, chef de file du parti du Brexit a pour sa part estimé qu'elle avait «politiquement mal évalué l'humeur du pays et de son parti» et a précisé : «Deux dirigeants conservateurs aux instincts pro-UE sont à présent partis. Soit le parti en tire les leçons, soit il meurt.»

Boris Johnson, candidat attendu à la succession au poste de Premier ministre a affirmé qu'il était «temps de mettre en œuvre le Brexit.» Il a ajouté sur Twitter : «Merci pour vos services stoïques rendus à notre pays et au Parti conservateur. Il est maintenant temps de suivre [vos] exhortations: se rassembler et mettre en œuvre le Brexit.»

Un réchauffement des relations avec la Russie en vue ?

En Russie, le Kremlin a qualifié le mandat de Theresa May de «période très compliquée» pour les relations entre le Royaume-Uni et la Russie, tout en précisant «suivre avec attention» la situation après l'annonce de la démission du Premier ministre britannique.

«Malheureusement, je ne peux pas me souvenir d'un quelconque apport au développement des relations bilatérales entre la Russie et la Grande-Bretagne. C'est plutôt l'inverse, le mandat de Premier ministre de Mme May constitue une période très compliquée de nos relations», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov à la presse.

Refusant de commenter la démission en elle-même, il a ajouté que la Russie suivait «avec une grande attention dans l'ensemble les processus liés au Brexit, qui affectent non seulement la Grande-Bretagne mais aussi la situation dans l'Union européenne.»

«Nous avons intérêt à avoir un partenaire prévisible, stable et en développement», a estimé Dmitri Peskov, rappelant que l'UE est le premier partenaire commercial de la Russie.

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