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La France souhaite que la Russie reste membre du Conseil de l'Europe

Le président français Emmanuel Macron, dont le pays prendra à la mi-mai la présidence tournante du Conseil de l'Europe, a souhaité ce 6 mai que la Russie reste membre de cette organisation malgré les différends en cours.

«Je souhaite que la Russie reste au sein du Conseil de l'Europe», a déclaré le président français Emmanuel Macron ce 6 mai, en accueillant à l'Elysée le secrétaire général de l'organisation, le Norvégien Thorbjorn Jagland, alors que Paris s'apprête à prendre la présidence tournante de celle-ci.

«Le Conseil de l'Europe a besoin de la Russie comme la Russie et les Russes ont besoin du Conseil de l'Europe, ce qui suppose que ses droits d'Etat membre soient respectés mais aussi que la Russie remplisse ses obligations à l'égard de l'institution», a-t-il poursuivi.

Le Conseil de l'Europe, organisme paneuropéen de défense des droits de l'homme et de la démocratie, traverse une crise grave et durable avec la Russie, alimentant l'idée d'un éventuel départ de Moscou de l'organisation, ce qui serait une première depuis la création de cette organisation en 1949 et priverait les citoyens russes d'accès à la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), bras juridique du Conseil de l'Europe.

En sanction au rattachement de la Crimée à la Russie à l'issue d'un référendum en 2014, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), qui rassemble plus de 300 parlementaires des 47 Etats membres, a privé les parlementaires russes de leur droit de vote. 

Moscou a répliqué en n'envoyant plus de parlementaires à l'APCE et en cessant de verser, depuis 2017, ses 33 millions d'euros annuels de contribution au budget du Conseil de l'Europe.

Une tentative de modification des règles de l'APCE, visant à permettre une sortie de crise, avait échoué en octobre.

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