Le président vénézuélien Nicolas Maduro a démenti le 30 avril, depuis le palais présidentiel de Miraflores à Caracas, les propos du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo selon lesquels il comptait fuir le Venezuela pour se rendre à Cuba.
«Mike Pompeo a dit que [..] Maduro disposait d'un avion prêt à l'emmener à Cuba et que les Russes l'en ont sorti et qu'ils lui ont interdit de quitter le pays. Monsieur Pompeo, je vous en prie, quel manque de sérieux», a déclaré Nicolas Maduro. Le président vénézuélien a également annoncé que la tentative de coup d'Etat avait échoué.
Au plus fort de la crise qui agite à nouveau le Venezuela, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo est apparu sur CNN le 30 avril, affirmant que Nicolas Maduro avait «un avion sur le tarmac» prêt à partir pour Cuba, avant que les «Russes n'indiquent qu'il devrait rester».
Les ministères des Affaires étrangères russe et vénézuélien ont accusé les Américains de colporter des «fake news». «Diffuser des fausses nouvelles est une façon très triste d'admettre que le coup que vous avez soutenu a échoué… une fois encore. La diplomatie doit être rétablie dans le gouvernement américain», a écrit le chef de la diplomatie vénézuélienne Jorge Arreaza sur son compte Twitter.
«Washington a fait de son mieux pour démoraliser l'armée vénézuélienne et utilise maintenant des faux dans le cadre d'une guerre de l'information», a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova dans une déclaration à CNN.
Echec du coup d'Etat qui ne «restera pas impuni»
Dans une apparition, le 30 avril, au soir à la télévision nationale, Nicolas Maduro a déclaré que l'opposition avait tenté d'imposer un «gouvernement illégitime» avec le soutien des États-Unis, mais avait échoué en raison de la loyauté de l'armée et du peuple qui se montrait ferme à protéger les révolutionnaires bolivariens.
Il a en outre annoncé que des «poursuites pénales» seraient engagées contre les responsables du soulèvement de militaires qui se sont ralliés à l'opposant Juan Guaido. «Ceci ne saurait rester impuni, j'ai parlé au procureur général. J'ai désigné trois procureurs [...] qui sont en train d'interroger toutes les personnes impliquées» et «ils lancent des poursuites pénales pour les graves délits commis contre la Constitution, l'Etat de droit et le droit à la paix», a déclaré Nicolas Maduro dans son allocution diffusée à la fois à la radio et à la télévision nationale.
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