International

Sri Lanka : les églises fermées «jusqu'à nouvel ordre», l'armée déployée

Les églises catholiques du Sri Lanka demeureront fermées jusqu'à nouvel ordre après les attentats qui ont secoué le pays lors du dimanche pascal, faisant 253 morts. La présence de l'armée a été renforcée pour garantir la sécurité des lieux de culte.

Les églises catholiques du Sri Lanka resteront fermées et aucune messe ne se tiendra jusqu'à «l’amélioration de la situation sécuritaire», après la série d’attentats survenus pendant le dimanche de Pâques le 21 avril, faisant 253 morts selon le dernier bilan. «Sur le conseil des forces de sécurité, nous gardons toutes les églises fermées», a expliqué un haut responsable de l’église à l’AFP ce 25 avril, précisant qu'il n'y aurait «aucune messe publique jusqu'à nouvel ordre».

Le pays a également renforcé la sécurité autour des lieux de culte catholiques, d’après des responsables gouvernementaux cités par l’AFP. La communauté chrétienne, représentant 7% de la population, soit autant que la communauté musulmane, dans ce pays à majorité bouddhiste (70%), a été frappée le 21 avril dans trois de ses églises. De plus, les neufs terroristes avaient pris pour cible trois hôtels de luxe.

L'armée en renfort

Daesh a d'ores et déjà revendiqué ces attaques via son organe de propagande. Les autorités nationales soupçonnent pour leur part un groupe islamiste local : National Thowheeth Jama’ath (NTJ). Près de 75 personnes ont été interpellées depuis le début de l’enquête qui porte sur l'un des attentats les plus meurtriers dans le monde depuis le 11 septembre 2001.

L’armée a annoncé, le 25 avril, le déploiement de 5 000 troupes supplémentaires au sol, faisant passer leur nombre à 6 300. L’aviation et la marine ont elles dépêché 2 000 unités. «Nous sommes armés du pouvoir de chercher, confisquer, arrêter et détenir grâce à la législation de l'état d’urgence», a explicité à l’AFP le général de brigade Sumith Atapattu, assurant prêter main forte à «des gardes statiques et des patrouilles» et aider à «établir des cordons et [participer] aux recherches».

Une explosion a aussi retenti, dans la matinée du 25 avril, à proximité d’un tribunal situé à 40 kilomètres à l’est de la capitale, Colombo. Selon un porte-parole de la police, qui a ouvert une enquête, aucune victime n’est pour le moment à déplorer. Il a précisé que les premiers éléments montraient qu’il ne s’agissait pas d’une déflagration volontaire. La voie d’accès au principal aéroport de la ville a été fermée par mesure de précaution.