Les autorités sri-lankaises ont livré les premiers éléments de l'enquête sur les attentats qui ont fait plus de 253 morts dans le pays (parmi lesquels au moins 45 enfants et adolescents selon l'ONU), le dimanche de Pâques, 21 avril. Des églises et des hôtels avaient notamment été visés dans plusieurs endroits du Sri Lanka. Daesh a par ailleurs revendiqué les attaques, selon son agence de propagande, mais le gouvernement du Sri Lanka n'a pas confirmé la responsabilité de cette organisation terroriste dans l'immédiat.
«Les investigations préliminaires ont révélé que ce qui s'était passé au Sri Lanka avait été commis en représailles à l'attaque contre les musulmans de Christchurch», a ainsi déclaré devant le Parlement Ruwan Wijewardene, vice-ministre sri-lankais de la Défense, le 23 avril. Le 15 mars, en Nouvelle-Zélande, un terroriste avait ouvert le feu dans deux mosquées, faisant 50 morts.
Des sources proches de l'enquête, citées par l'AFP, ont par ailleurs affirmé que deux frères islamistes, à la tête d'une cellule terroriste familiale, avaient joué un rôle de premier plan dans les attentats de Pâques. Ils se sont fait exploser respectivement au Cinnamon Grand Hotel et au Shangri-La de Colombo.
Les autorités du Sri Lanka accusent le groupe local islamiste National Thowheeth Jama'ath (NTJ) d'être derrière les attentats. Elles ont également évoqué l'existence de ramifications internationales.
«Il a maintenant été révélé que ce groupe National Thowheeth Jama'ath qui a commis les attentats avait des liens étroits avec le JMI», a encore déclaré Ruwan Wijewardene, faisant apparemment référence à un groupe connu, le Jamaat-ul-Mujahideen India.
Le ministre a ajouté que le Sri Lanka bénéficiait d'une aide internationale pour l'enquête, sans autre précision.
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