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253 morts dans des attentats contre des églises et hôtels de luxe : état d'urgence au Sri Lanka

Plusieurs explosions ont frappé des églises et hôtels le dimanche de Pâques au Sri Lanka, faisant 253 morts et de nombreux blessés. Le gouvernement a décrété l'état d'urgence.

Jeudi 25 avril

Les autorités sri-lankaises ont fortement revu à la baisse ce 25 avril le bilan des attentats du dimanche de Pâques, annonçant qu'ils ont tué 253 personnes et non 359 comme indiqué auparavant.

Dans un communiqué, le ministère de la Santé a fait savoir que le personnel médical avait achevé l'ensemble des autopsies et avait conclu que certains corps de victimes mutilées avaient été comptés plusieurs fois. 

Mardi 23 avril

Le Sri Lanka est revenu ce 23 avril sur son annonce d'un Français tué dans les attentats. «Le ressortissant français qui était marqué comme tué dans le communiqué de presse du ministère du 22 avril est un cas d'erreur» de nationalité, a déclaré le ministère des Affaires étrangères sri-lankais dans un communiqué.

La nationalité étrangère la plus touchée dans ces attaques est l'Inde, avec 10 morts.

Lundi 22 avril

«Le Sri Lanka est une cible parmi d’autres de l’islamisme radical mondialisé», a estimé François Costantini, docteur en science politique, ce 22 avril à l'antenne de RT France, apportant son décryptage à propos des attaques visant des églises et des hôtels le dimanche de Pâques au Sri Lanka qui ont fait près de 300 morts et de nombreux blessés.

Le chef d'Etat américain Donald Trump a appelé ce 22 avril le Premier ministre du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, pour lui présenter ses condoléances après la vague coordonnée d'attentats contre des églises et des hôtels.

«Ces attaques quasi simultanées [...] sont l'un des actes terroristes les plus meurtriers depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Le président Trump a promis le soutien des Etats-Unis au Sri Lanka pour déférer les auteurs devant la justice, et les deux dirigeants ont réaffirmé leur engagement à lutter contre le terrorisme mondial», a fait savoir la Maison blanche.

Plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait assuré que le «combat» contre «le terrorisme islamique radical» qui a frappé le Sri Lanka le 22 avril était «aussi celui de l'Amérique».

Ce 22 avril les autorités locales ont déclaré qu'un ressortissant français figurait parmi les morts des attentats suicides du dimanche de Pâques au Sri Lanka.

«Le nombre d'étrangers qui ont été identifiés comme tués est de 31», a expliqué le ministère sri-lankais des Affaires étrangères dans un communiqué.

Lire aussi : Attentats de Pâques au Sri Lanka : un groupe islamiste soutenu par un réseau international suspecté

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a assuré que le «combat» contre «le terrorisme islamique radical» qui a frappé le Sri Lanka le 22 avril «est aussi celui de l'Amérique». 

«Le terrorisme islamique radical reste une menace [...] nous devons rester actifs et vigilants», a-t-il en outre ajouté devant la presse à Washington au lendemain d'une vague d'attentats suicides meurtriers.

Un véhicule a explosé près d'une église de Colombo le 22 avril, alors que des membres d'une équipe de déminage tentaient d'y désamorcer une bombe, selon un témoin de l'agence Reuters. Aucun bilan n'a été communiqué dans l'immédiat.

Par ailleurs, la police du Sri Lanka avait annoncé avoir découvert 87 détonateurs dans la gare de bus Bastian Mawatha de Pettah, au lendemain d'une vague d'attentats suicides.

Lire aussi : Sri Lanka : la police découvre 87 détonateurs de bombes dans la principale station de bus de Colombo

Le président du Sri Lanka, Maithripala Sirisena, doit s'adresser à son peuple pour annoncer la mise en place de l'état d'urgence dans son pays à partir du 22 avril au soir, à minuit, après la vague d'attentats qui a frappé des églises et des hôtels de luxe du Sri Lanka.

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Un réseau international pourrait être impliqué dans la vague d'attentats qui a frappé le Sri Lanka ce 21 avril selon Rajitha Senaratne, un porte-parole du gouvernement sri-lankais.

Celui-ci a en effet affirmé : «Nous ne croyons pas que les attaques aient été menées par un groupe de personnes cloisonnées dans le pays [...] Il y a eu la participation d'un réseau international sans lequel ces attaques n'auraient pas eu lieu.»

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Le gouvernement du Sri Lanka a décrété un nouveau couvre-feu du 21 au 22 avril, au lendemain de la vague d'attentats suicides meurtriers.

Le couvre-feu prendra effet à 20h (heure locale), le 22 avril au soir, jusqu'à 4h du matin, comme l'a annoncé le service d'information du gouvernement. Les autorités avaient décrété un premier couvre-feu le 21 avril.

La police sri-lankaise a annoncé avoir arrêté au total treize hommes suspectés d'être liés aux différents attentats perpétrés contre des églises et des hôtels, ayant provoqué la mort de 290 personnes, selon le bilan actuel.

La police a précisé que les suspects, qui appartiennent tous au même groupe radical, étaient détenus dans deux endroits.

Au moins deux des huit attaques ont été menées par des kamikazes, selon la police et d'autres sources. Trois policiers ont été tués lorsqu'un autre kamikaze s'est fait exploser lors d'un raid de la police dans un bâtiment où se trouvaient des suspects.

Dimanche 21 avril

Des ressortissants britanniques figurent également parmi les personnes tuées a annoncé le ministère britannique des Affaires étrangères.

«Nous pouvons confirmer que des ressortissants britanniques figurent parmi ceux qui ont été tués dans les horribles attentats perpétrés aujourd'hui au Sri Lanka», a ainsi déclaré un porte-parole du Foreign Office dans un courrier électronique transmis à l'AFP.

La diplomatie américaine a confirmé que plusieurs ressortissants des Etats-Unis avaient été tués dans les attentats au Sri Lanka, sans préciser leur nombre.

«Nous pouvons confirmer que plusieurs citoyens américains sont parmi les tués», a déclaré Mike Pompeo, secrétaire d'Etat, dans un communiqué condamnant les attaques.

Le Premier ministre sri-lankais, Maithripala Sirisena, a annoncé l’arrestation de huit personnes en lien avec la vague d’attentats qui a touché le pays.

Pour l'heure, aucune revendication n'a été formulée. Plus tôt dans la journée, l'AFP a rapporté que le chef de la police nationale, Pujuth Jayasundara, avait informé ses services il y a dix jours qu'un mouvement islamiste appelé NTJ (National Thowheeth Jama'ath) projetait «des attentats suicide contre des églises importantes et la Haute commission indienne».

Le NTJ s'était fait connaître en 2018 pour des actes de vandalisme commis contre des statues bouddhistes. Fondée en 2004 dans l'Etat du Tamil Nadu (Sud-est de l'Inde), l'organisation, officiellement apolitique, affirme vouloir défendre les intérêts de la communauté musulmane. Sa devise est la profession de foi de l'islam : «ll n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah et Mohammed est son messager.»

Le bilan s'alourdit à 207 morts et plus de 450 blessés, selon la police citée par l'AFP. 

L'archevêque de Colombo appelle à «punir sans pitié» les coupables. «Je voudrais demander au gouvernement de mener une enquête solide et impartiale pour déterminer qui est responsable de cet acte et aussi de les punir sans pitié, car seuls des animaux peuvent se comporter ainsi», a déclaré l'archevêque Malcom Ranjit, appelant ses concitoyens à «la paix et l'harmonie» et «à ne pas faire justice eux-mêmes».

C'est au tour du président des Etats-Unis de réagir aux attaques survenues au Sri Lanka. Dans un tweet, Donald Trump a adressé ses «condoléances au peuple du Sri Lanka au sujet des horribles attaques terroristes». Le chef de l'Etat américain semble cependant s'être légèrement trompé d'ordre de grandeur dans son message, évoquant «138 millions» de morts. Le dernier bilan, provisoire, cité par l'AFP, faisait état d'au moins 160 morts. 

Lors de la huitième explosion, un kamikaze a tué trois policiers en se faisant exploser dans un bâtiment d'une banlieue du nord de la capitale Colombo, selon la police citée par l'AFP.

Dans un tweet, le président français Emmanuel Macron a fermement condamné les attaques qui ont frappé le Sri Lanka. «Toute notre solidarité avec le peuple sri-lankais et nos pensées pour tous les proches des victimes en ce jour de Pâques», a-t-il ajouté. 

Un couvre-feu est entré en vigueur «jusqu'à nouvel ordre» au Sri Lanka, selon la police. Le ministère de la Défense avait initialement annoncé que le couvre-feu entrerait en vigueur à 18h, heure locale, pour une durée de douze heures. 

Le pape François a réagi aux explosions qui ont endeuillé le Sri Lanka, en ce dimanche de Pâques. «Je désire manifester mon affectueuse proximité à la communauté chrétienne touchée alors qu’elle était rassemblée en prière et à toutes les victimes de cette cruelle violence», a déclaré le souverain pontife. 

Le président russe Vladimir Poutine a adressé ses condoléances à son homologue srilankais Maithripala Sirisena. Dans son message, le chef de l'Etat russe a tenu à «confirmer que la Russie était et reste un partenaire fiable du Sri Lanka dans la lutte contre la menace que constitue le terrorisme international». 

«J’espère que les auteurs et les commanditaires de ce crime si violent et cynique perpétré en pleine de célébration de Pâques subiront la peine qu’ils méritent», a-t-il ajouté. 

Selon plusieurs sources, l'accès à certains réseaux sociaux a été bloqué au Sri Lanka. 

Le ministère de la Défense du Sri Lanka a annoncé l'instauration d'un couvre-feu de 12 heures à partir de 18h, heure locale, ce 21 avril. 

Une huitième explosion aurait eu lieu à Colombo, selon l'AFP qui cite la police. 

Selon un correspondant de Reuters qui cite la police sri-lankaise, une septième explosion aurait eu lieu au Sri Lanka, à Dehiwala, au sud de la capitale. 

L'AFP rapporte que cette nouvelle explosion aurait frappé un hôtel, faisant au moins deux morts. 

Le Premier ministre britannique Theresa May a également réagi aux explosions qui ont frappé le Sri Lanka. «Les actes de violence contre les églises et les hôtels au Sri Lanka sont vraiment effroyables», a-t-elle écrit dans un tweet.

En France, de nombreux responsables politiques ont déjà réagi aux explosions meurtrières au Sri Lanka. 

Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a exprimé sur Twitter ses «pensées émues pour toutes les familles endeuillées» et sa «solidarité avec tous les catholiques, visés parce qu’ils vivent leur foi, en ce jour de Pâques».

Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, s'est quant à elle dit «terriblement choquée et infiniment triste de voir ces fêtes de Pâques endeuillées par un lâche et barbare attentat.»

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a lui évoqué une «Pâques tragique», exprimant sa «totale solidarité» avec les Sri Lankais. 

Le dernier bilan relayé par l'AFP, qui cite une source policière, fait état de 156 morts, dont 35 étrangers. 

Selon cette source, au moins 64 personnes sont mortes à Colombo, où trois hôtels de luxe et une église ont été frappés. A Negombo, au nord de la capitale, 67 personnes ont péri dans une église et 25 autres dans une autre église à Batticaloa, dans l'est de l'île. 

Les églises de Kochikade et de Katuwapitiya ainsi que les hôtels Shangri-La, Cinnamon Grand et Kingsbury ont été visés dans les villes de Colombo et de Negombo, tandis qu'une explosion a eu lieu dans une église de Batticaloa, ville située sur la côte est du pays. Au total, la police fait état de six explosions. 

Des membres du gouvernement sri lankais se sont réunis en urgence après les multiples explosions ayant eu lieu dans des églises et hôtels de trois villes du pays. 

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