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A Moscou, Erdogan rappelle que la Turquie ne renoncera pas à l'achat de S-400 russes

Ce 8 avril, le président russe Vladimir Poutine a reçu son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Au cœur de la discussion figuraient les livraisons de systèmes antimissiles russes S-400 à Ankara, dénoncées par Washington.

En visite ce 8 avril à Moscou, Recep Tayyip Erdogan a été reçu par son homologue russe Vladimir Poutine. Lors d'une conférence de presse conjointe, le président turc a réitéré la ferme volonté de la Turquie d’acquérir des systèmes de défense antimissiles russes S-400, et cela malgré les injonctions américaines. Washington avait en effet annoncé le 1er avril la suspension de toutes les livraisons d'équipements liées aux avions de chasse américains F-35 à la Turquie pour dissuader Ankara de se procurer le système de défense russe.

«Il s'agit en premier lieu d'achever la réalisation du contrat sur la livraison en Turquie des systèmes de défense antiaérienne S-400», a souligné Recep Tayyip Erdogan. «D'autres projets prometteurs liés à la livraison à la Turquie des équipements russes à destination militaire figurent également à l'ordre du jour», a-t-il ajouté.

Nous sommes des Etats souverains, donc nous ne permettrons à personne d’enfreindre notre souveraineté

Le président turc a également déclaré : «Nous sommes des Etats souverains, donc nous ne permettrons à personne d’enfreindre notre souveraineté, sinon nous ne serions pas des Etats indépendants, des nations indépendantes.»

Plus tôt, le vice-président américain Mike Pence, lors d’une conférence organisée à l’occasion d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’OTAN, avait déclaré que l’achat par la Turquie des systèmes de missiles anti-aériens russes S-400, dont la livraison devrait commencer cet été, préoccupait gravement les Etats-Unis et menaçait l’unité de l’OTAN. Il avait en outre exhorté la Turquie à faire un choix. «La Turquie doit choisir : veut-elle rester un partenaire crucial de la meilleure alliance militaire de l'histoire, ou mettre en péril la sécurité de ce partenariat par des décisions irréfléchies qui sapent notre alliance ?»

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