Alors que Les Républicains (LR) se divisent sur le cas de Viktor Orban et de son parti, le Fidesz, Nicolas Sarkozy, lui, n'a pas hésité à flatter le Premier ministre hongrois. En visite à Budapest le 23 mars lors d'un colloque international, l'ex-président français a discouru pendant quinze minutes, selon le média L'Incorrect. «On essaye de faire de nos différences une force, c’est pour ça que je suis aux côtés de Viktor et du Fidesz», a affirmé dans un premier temps Nicolas Sarkozy, avant de s'adresser directement à Viktor Orban : «L’Europe ne doit pas être sectaire. Personne n’a de leçons à vous donner.»
«Quand on a des frontières, on doit les défendre», poursuit-il d'après les propos rapportés par le magazine de droite.
Toutefois, durant son intervention, Nicolas Sarkozy a mis de l'eau dans dans son vin. Il a ainsi ménagé l'actuel président de la République française, Emmanuel Macron, pourtant ouvertement opposé à Viktor Orban. En effet, Nicolas Sakrozy a par exemple salué la proposition d'Emmanuel Macron d'«ouvrir le débat, notamment sur Schengen». «On ne peut pas garder les mêmes institutions à six qu’à 28», justifie-t-il.
Cet événement a vu la présence du polémiste et écrivain Eric Zemmour ou de la philosophe Chantal Delsol.
L'Assemblée politique du PPE (parti de la droite européenne), qui réunit les formations de droite et du centre-droit des membres de l'UE, comme la CDU de la chancelière allemande Angela Merkel ou Les Républicains en France, a voté le 20 mars à une écrasante majorité (190 pour, 3 contre) pour une suspension temporaire du Fidesz.
Concrètement, cela signifie que le Fidesz n'aura – jusqu'à nouvel ordre – plus le droit de participer aux réunions du PPE, qu'il sera privé de ses droits de vote et qu'il ne pourra pas présenter de candidats à des postes en interne.
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