La ministre des Armées Florence Parly a assuré, lors d'un discours prononcé le 18 mars depuis Washighton, que la France pourrait de nouveau frapper la Syrie, comme en avril dernier.
«Quand le président syrien Bachar el-Assad a utilisé des armes chimiques, la France et le Royaume-Uni étaient aux côtés des États-Unis pour mener des frappes de précision sur les installations de fabrication de produits chimiques. Nous le ferons encore si nécessaire», a-t-elle expliqué lors d'un discours sur la «relation américano-française» au sein de l'Atlantic Concil, un think tank destiné à promouvoir la coopération entre les Etats-Unis et l'Europe.
Le 1er mars, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) écrivait dans son rapport final sur l'attaque commise en avril 2018 dans la ville de Douma en Syrie avoir des «motifs raisonnables pour penser qu'un agent chimique toxique [contenant de la chlorine] a été utilisé comme arme». Le rapport de l'OIAC, par ailleurs critiqué par Moscou et Damas, ne désigne pas de responsable de l'attaque chimique.
Dans la nuit du 13 au 14 avril 2018, la France avait mené des frappes avec les États-Unis et le Royaume-Uni sur la Syrie, sous le prétexte d'éliminer des armes chimiques et en représailles de l'attaque chimique présumée à Douma perpétrée une semaine plus tôt et attribuée par ces pays à Damas, ce que la Russie et la Syrie ont toujours démenti.