«Le candidat Abdelaziz Bouteflika va respecter les délais et les lois et déposera son dossier de candidature le 3 mars», a fait savoir, ce 26 février, le directeur de campagne du président algérien sortant, Abdelmalek Sellal, lors d'une réunion à Alger avec des partisans du chef de l'Etat. Cette annonce intervient alors que depuis plusieurs jours l'Algérie est le théâtre de manifestations massives contre un nouveau mandant du président sortant.
«Le droit à la candidature est garanti à tout Algérien par la Constitution qui donne aussi le droit au Moudjahid [combattant] Abdelaziz Bouteflika de se présenter», a déclaré celui qui a déjà dirigé les trois précédentes campagnes du président algérien. «Il est candidat et c'est aux urnes et au peuple algérien de trancher», a-t-il ajouté.
En annonçant le 10 février sa décision de briguer un cinquième mandat, le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 1999, a mis fin à de longs mois d'incertitude, mais a aussi déclenché une contestation nationale d'une ampleur inédite, au vu du nombre de personnes mobilisées et des slogans qui vise directement le chef de l'Etat et son entourage.
Le 25 février, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait implicitement écarté l'hypothèse d'un renoncement d'Abdelaziz Bouteflika en affirmant lui aussi : «Les urnes» trancheront.
Le dirigeant algérien, 81 ans, est supposément à Genève, en Suisse, depuis le 24 février pour effectuer des examens médicaux, selon la présidence algérienne. Le séjour d'Abdelaziz Bouteflika sera «court», avait-elle indiqué le 21 février, sans donner d'autres détails, dans un bref communiqué publié par l'agence de presse officielle APS.