En déplacement à Varsovie, en Pologne, le 13 février pour assister à une conférence sur le Moyen Orient destinée à intensifier la pression sur Téhéran et qu'il considère comme «un tournant historique», le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a tenu des propos très offensifs à l'encontre de Téhéran, mais dont la traduction prête à débat.
«Je me rends à une réunion avec 60 ministres et envoyés de pays du monde entier contre l'Iran», a commencé le chef du gouvernement israélien dans une déclaration en hébreu rapportés par le Jerusalem Post. «Ce qui est important à propos de cette réunion, c'est qu'il s'agit d'une réunion ouverte avec les représentants des principaux pays arabes, réunis avec Israël pour faire avancer l’intérêt commun d'une guerre contre l’Iran», a-t-il soutenu selon une première traduction donnée par le compte Twitter du bureau du Premier ministre.
Mais, comme le note le journaliste Ken Klippentein, le message a rapidement été effacé et remplacé par un autre, où les propos tenus par Benjamin Netanyahou ont finalement été traduits par «l’intérêt commun de la lutte contre l’Iran».
Pourtant, selon le correspondant d'Associated Press Aron Heller c'est bien la première traduction qui était exacte : «Est-ce que Benjamin Netanyahou a réellement dit "la guerre contre l'Iran" ? J'étais là et le mot était "milchama", la guerre.»
Le bureau de Bejanmin Netanyahou n'a pas fait de commentaires sur les raisons pour lesquelles la retranscription avait été modifiée en anglais.
Depuis l'annonce du retrait américain de Syrie, les tensions entre Israël et l'Iran sont au plus haut. Alors que des responsables iraniens ont évoqué à plusieurs reprises fin janvier l'élimination «de la surface de la Terre» d'Israël, Benjamin Netanyahou avait répliqué sèchement le 12 février : «J'ai dit qu'ils ne réussiraient pas et que s'ils essayaient, ce serait le dernier anniversaire qu'ils célèbrent.»