«Nous agissons tous les jours, y compris hier, contre l'Iran et ses tentatives de s'implanter dans la région», a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou le 12 février dans des propos rapportés par Haaretz, confirmant une attaque menée par Tsahal le 11 février dans la province syrienne de Qouneitra.
Le chef du gouvernement israélien accuse Téhéran de vouloir implanter des bases en Syrie afin de mener à l'avenir des attaques contre Israël. Les relations entre les deux Etats, généralement exécrables, traversent une période d'extrême tension, comme en témoigne les menaces réciproques qu'ils s'échangent. «L'Iran lance des menaces contre nous. À l'occasion du quarantième anniversaire de leur révolution, ils ont menacé de détruire Tel Aviv et Haïfa. J'ai dit qu'ils ne réussiraient pas et que s'ils essayaient, ce serait le dernier anniversaire qu'ils célèbrent», a fait savoir Benjamin Netanyahou dans son discours.
Une énième passe d'arme débutée le 21 janvier, lorsque le commandant de l'armée de l'Air iranienne avait déclaré que ses hommes étaient impatients «d'en découdre avec le régime sioniste» et de «l'éliminer de la surface de la Terre». Quelques jours plus tard, le 28 janvier, un haut responsable des Gardiens de la révolution avait renchéri, assurant que Téhéran éliminerait Israël de la «géographie politique du monde» si l'Etat hébreu faisait quoi que ce soit qui «mène à une nouvelle guerre». «Ce sera certainement [le type de guerre] qui aboutira à leur élimination, et les territoires occupés seront repris», avait ainsi déclaré le général Hossein Salami.
Mais en dépit de ces menaces, Téhéran n'a jamais réagi aux frappes israéliennes contre ses positions ou celles du Hezbollah en Syrie. Des attaques fréquentes, considérées comme des violations flagrantes de sa souveraineté par Damas, et contre lesquelles un responsable iranien a encore assuré le 6 février dernier que Téhéran aurait une «réaction écrasante et proportionnelle pour donner une leçon aux dirigeants israéliens menteurs et criminels».