Israël tire à feu nourri contre Total : le ministre israélien de l’Energie, Yuval Steinitz, a accusé le géant français, spécialisé dans les hydrocarbures, d'avoir «des décennies de retard» et d’être soumis à «la tyrannie» et à la «dictature» de Téhéran. Cette colère intervient après la parution, le 10 févier, d’une interview de Patrick Pouyanné dans les colonnes du Financial Times.
A cette occasion, il avait jugé qu’il était trop «complexe» pour son entreprise d’investir en Israël en raison des relations qu’entretient l'Etat hébreu avec ses voisins dans la région. «Nous aimons les situations complexes... jusqu'à un certain point. Soyons clairs», avait-il déclaré.
Nous réfléchirons à notre réaction à ceci, car il est totalement inacceptable de boycotter [Israël]
Le groupe a une présence très limitée en Israël mais demeure bien implanté dans plusieurs Etats de la région qui, pour la plupart, ne reconnaissent pas officiellement l’Etat hébreu. «Nous réfléchirons à notre réaction à ceci, car il est totalement inacceptable de boycotter [Israël]», a par ailleurs ajouté Yuval Steinitz.
Comme le rapportent Les Echos, «Total devait être le principal investisseur international en Iran avec son projet de développement d'une partie du gisement gazier de South Pars», gisement offshore de gaz naturel situé à cheval entre les eaux territoriales de l'Iran et du Qatar. Le rétablissement des sanctions américaines contre l’Iran avait contraint la compagnie française à suspendre son implication dans le projet.
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